Assassinat de Kim Jong-nam: un troisième suspect a été arrêté
La troisième personne interpellée est le compagnon de la seconde femme arrêtée. Alors que la première suspecte avait un passeport vietnamien, la seconde aurait des papiers indonésiens. Selon des informations émanant du renseignement sud-coréen, Kim Jung-nam avait déjà été la cible d’une tentative d’assassinat en 2012. Mais depuis plusieurs années c’est à Macao qu’il vivait en exil avec sa famille.
Avec notre correspondante à Hong Kong,Florence de Changy
D’après le South China Morning Post, journal anglophone de Hong Kong, le demi-frère de l’actuel leader de la Corée du Nord, se savait en danger. « Il savait que son frère voulait sa peau et que ses jours étaient comptés », a indiqué l’un de ses amis qui s’est étonné de ne pas avoir de nouvelles de Kim Jong-nam, lequel se faisait appeler « John » par ses amis de Macao.
Les craintes du fils de Kim Jong-Il, petit-fils de Kim II-sung d’être éliminé par son demi-frère cadet se seraient renforcées après l’exécution de leur oncle en 2013, car c’est cet oncle qui l’avait élevé et protégé après la mort de son père Kim Il-sung. Mais selon ses amis, Kim Jong-nam n’était pas du genre à être paranoïaque.
Amoureux de la France
« C’était un bon vivant, il jouissait d’une vie détendue à Macao qui lui offrait en même temps de la sécurité et du divertissement », a indiqué l’une des sources du journal. Ses deux épouses et ses trois enfants seraient toujours à Macao, où ils bénéficieraient de la protection officieuse des services chinois.
Kim Jung Nam voyageait principalement entre Macao, la Chine continentale où il avait des parents, Singapour, et Paris où il aimait pratiquer son français et où il appréciait la cuisine. Il avait d’ailleurs envoyé son propre fils Kim Han-sol étudier en France, à Sciences-Po Le Havre.