Le président syrien Bachar al-Assad.Ph.Dr

Abidjan, 14-11-15 (lepointsur.com)- «Les politiques de l’Europe sont à l’origine….des  événements, dans notre région, et en France», a affirmé Bachar al-Assad, le Président syrien. Lors d’un entretien avec le quotidien tchèque, Litterni Novini, en janvier 2015, Assad a affirmé que son pays est contre le massacre d’hommes innocents, partout, dans le monde. «Lorsqu’il s’agit du massacre de civils, sans tenir compte des  prises de position politiques et des divergences de vue avec les personnes tuées, ce sera considéré comme une manifestation du terrorisme. Nous comprenons les affres du terrorisme mieux que les autres pays du monde», a affirmé le Président Syrien.

«Nous souffrons, depuis 4 ans, du terrorisme. C’est pourquoi nous partageons la peine et les douleurs des familles des victimes», a-t-il souligné. «Ce qui a eu lieu, quelques jours auparavant, en France, a prouvé que ce que nous avons dit était juste. L’Europe doit revenir sur ses politiques, car l’Europe est responsable des événements qui se passent, dans la région, et en France. Elle est, peut-être, responsable des évènements du passé, dans  les autres pays européens».

« Il ne peut pas y avoir de dialogue pour le dialogue. Pour moi le résultat serait que le gouvernement français cesse son appui aux terroristes dans notre pays«  (Bachar el-Assad)

Le président syrien Bachar al-Assad était lundi 20 avril 2015, soir l’invité du journal de France 2. Déjouant tous les pronostics, il est resté accroché au pouvoir. Il espère redevenir incontournable grâce à la lutte contre l’Etat islamique. Et il accuse la France d’aider les terroristes dans son pays alors que la Syrie n’a tué aucun Français.

A l’Elysée et au Quai d’Orsay, certains ont dû grincer des dents. Découvrir Bachar al-Assad, « l’homme qui ne méritait pas d’exister sur terre » selon la formule de Laurent Fabius, interviewé par David Pujadas sur France 2, a de quoi énerver les autorités françaises qui ont juré sa perte depuis 2011.

Moustache rasée, costume sombre et cravate bleue claire, Bachar al-Assad est apparu détendu, loin de l’image d’un dirigeant aux abois. Au détour d’une question, il a même affirmé que des contacts avaient bien eu lieu entre les services de renseignements français et syriens : « Nous avons rencontré certains responsables de vos services de renseignement mais il n’y a pas de coopération. » Et il assure que « oui » c’était à la demande de la France. »Nous nous n’avons rien à demander ».

« Nous n’avons tué aucun Français ni aucun Européen »

Alors que les Etats-Unis ont décidé de reconsidérer leur position à son égard, l’Etat français refuse de renouer un contact. Ça n’est rien répond Bachar al-Assad. Il fait de même et met des conditions à la reprise du dialogue avec Paris : « Ils doivent d’abord me convaincre qu’ils ne soutiennent pas les terroristes. Et qu’ils ne sont pas impliqués dans l’effusion de sang en Syrie.  Nous n’avons tué aucun Français ni aucun Européen. Nous n’avons pas aidé ceux qui ont attaqué Charlie Hebdo… »

Accusé de larguer des barils de TNT sur des quartiers rebelles et d’avoir utilisé du chlore dans une bataille récente, Bachar al-Assad a tout balayé d’un revers de main, dénonçant un complot. « Dans notre armée nous n’utilisons que des bombes conventionnelles. Nous n’avons pas utilisé le chlore et nous n’en avons pas besoin« .

Aux commandes d’un pays à genou, Bachar Al-Assad reste convaincu que le temps joue en sa faveur et qu’il redevient incontournable dans la lutter contre les djihadistes.

Kpan Charles

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