[Art/Le Prophète de la peinture] « Je veux faire de la région de la Me une plateforme tournante de l’art »
Le « Naïf », « l’abstrait » et le « semi figuratif », ces trois autres expressions artistiques incluant les éléments d’une tradition se sont perpétuées en intégrant en son sein de nouvelles générations.
Ayant pour support de prédilection multiples objets notamment les sachets, le tapa, la peinture mélangée à de la Cole à bois, du cretonne et des sacs de cacao, celui qu’on appelle affectueusement Le Prophète de la Peinture, un jeune artiste peintre ivoirien, a su garder ces expressions et le style de ses oeuvres qui reflètent l’expression d’une révolte intérieure.
Cependant, très entreprenant et engagé, il l’interprète avec une certaine véhémence et beaucoup de conviction.
Alors, en prélude d’une exposition prochaine de ses œuvres récentes à l’occasion de la 1ere exposition et résidence création prévue du 8 au 17 février au Burkina Faso, avec pour Thème : »Toile d’union Côte d’Ivoire – Burkina » parrainée par les deux ministres de la culture, des arts et du tourisme Côte d’Ivoire – Burkina Faso et de la 2è exposition du 23 février au 2 mars 2019 au FESPACO, nous nous sommes entretenu avec lui afin de vous faire découvrir le peintre derrière ces éléments abstraits voguant vers des horizons inconnus.
Qui est » Le Prophète de la Peinture ?
A l’etat civil, je suis Yapo Ayéa René fils de la région de la Mé, artiste peintre ivoirien.
Quel est votre bagage artistique ?
Déjà, 20 ans de carrière, j’ai suivi comme les autres, des études artistiques. Ancien pensionnaire du Centre Artistique Charles Bieth (1999-2002), ensuite du Conservatoire Régional des Arts et Métiers d’Abengourou(CRAMA) de 2003 à 2004. Au sortir de là, j’ai cru que ma passion serait de créer.
Quel est le moment le plus marquant dans votre carrière ?
Il y en a plusieurs, mais le plus important est sans doute c’est lorsque j’ai eu à déplacer le monde entier chez moi, c’est à dire les grands peintres du pays y compris la directrice des Beaux Arts et des peintres venus du Cameroun Italie et de la France.
Comment votre pratique a-t-elle évolué au fil du temps?
D’abord, un artiste peintre doit prendre des sentiers qui le mènent à d’autres pour évoluer.
La clé de mon travail, c’est l’inspiration de Dieu afin de mieux comprendre les secrets de l’art. Ensuite, la foi, le courage ,le travail et l’amour de son prochain font de moi ce que je suis et enfin faire avancer la peinture artistique en dénonçant certains faits et pratiques.
Ceci étant, que dénoncez vous concrètement ?
Je dénonce l’immigration clandestine ,le changement climatique et la politique africaine, » mais, je peins sur la paix et l’unité.
Quel est votre projet immédiat ?
Mon projet est de faire de la région de la Mé une plate forme tournante de l’art, former des personnes dans ce domaine et changer leur mentalité.
Interview réalisée par Médard KOFFI