Après le saccage des établissements Bethleem : les élèves initient une marche de protestation #Educationnationale

CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 20-10-2017) Près de 500 élèves des établissements saccagés ont organisé une marche de protestation à travers les principales artères de la ville de Korhogo. Objectifs ? Demander la réouverture des trois établissements et la réparation des préjudices subis.

Sur les pancartes et les caliquots, l’on pouvait lire ‘’Nous ne voulons pas être otages des querelles de personnes’’ ou ‘’L’école ne doit pas être politisée’’ ou encore ‘’N’hypothéquez pas notre avenir’’. Partis de leur école, après 5 kilomètres de parcours, les marcheurs ont abouti à la préfecture pour exprimer leur mécontentement. Sur place, il se murmurait que la décision de saccager les établissements Bethleem serait liée, entre autres, à deux principales raisons.

La première se fonde sur le fait que Soro Zié Samuel, fondateur desdits établissements, venait récemment d’être nommé délégué du Réseau des amis de la Côte d’Ivoire (Raci) fondé par le député de Sirasso, Soro Kanigui Mamadou qui lui-même est un très proche de Guillaume Soro. La seconde est liée aux démêlées avec les villageois de Kombolokôrô. Convoqués, le vendredi 9 octobre 2017, à la préfecture de Korhogo à l’effet de trancher le litige de terre ; ceux-ci se seraient rendus au domicile d’Alidou Tiékoura Coulibaly qui conteste la chefferie cantonale à l’actuel chef de canton Issa Coulibaly. Un ‘’crime’’ de lèse-majesté que l’occupant du siège cantonal n’aurait pas apprécié.

S’agissant de la supposée profanation du bois sacré de Kombolokôrô par le fondateur des établissements saccagés, selon des témoins, l’affaire remonterait en 2004, donc il y’a 13 ans, et Soro Zié Samuel ne serait concerné ni de près ni de loin par une telle affaire. Quant aux parents d’élèves, ils sont désemparés et souhaitent l’implication des autorités locales en charge de l’administration et de l’école, afin qu’une solution apaisée et définitive soit trouvée et ce, dans la cohésion sociale et la paix pour le bonheur des 4000 élèves des établissements Bethleem.

En guise de solidarité, les élèves de tous les établissements scolaires de Korhogo veulent organiser une grande marche de protestation le lundi 23 octobre 2017. Cependant, il revient que le Préfet Daouda Ouattara demande aux responsables des trois établissements saccagés de reprendre les cours le même lundi.

Soro Djeneba Tiékoungo, correspondante régionale