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Après plus de quatre mois de détention/ La prison de M’bahiakro enregistre son premier mort parmi les détenus de la cour royale #civ


Le roi de Famienkro en compagnie du Premier ministre Kablan Duncan.Ph.Dr

Le roi de Famienkro en compagnie du Premier ministre Kablan Duncan.Ph.Dr

Abidjan, 03-1er-16 (lepointsur.com)-Le 22 juillet 2015,  le roi des Anoh, Nanan Akou Morou II,  la reine-mère Angui Anzata et ses notables ont été conduits en détention préventive à la prison de M’Bahiakro. Après la libération du roi, il y a de cela deux semaines, une source proche de cette affaire vient de nous annoncer un décès dans la nuit du samedi 2 au dimanche 3 janvier 2016 parmi les détenus de la prison de M’bahiakro. Koffi Siriki Abdoulaye le frère  cadet de l’imam du village et conseiller spirituel du Roi, Kotalama, lui aussi détenu avec une vingtaine de prisonniers, serait décédé dès suites d’une longue maladie.

A toutes fins utiles,  depuis septembre 2011, un litige foncier oppose des villages de la sous-préfecture de famienkro (Timbo, Koffesso-groumania et famienkro) à un opérateur économique privé, propriétaire de la compagnie hévéicole du cavally (CHC). Ce dernier, selon des indiscrétions serait appuyé par des responsables administratifs et des élus locaux. De sources proches de certains habitants du village de Famienkro, joints par téléphone, mercredi 22 juillet 2015 des affrontements violents entre villageois et gendarmes auraient fait 2 morts et de nombreux blessés du côté des habitants dudit village, ainsi que plusieurs déplacés.

Les origines du conflit

Pour comprendre les raisons de cette montée d’adrénaline, il faut remonter aux origines du conflit. Tout a commencé le15 août 2011, par l’annonce de l’occupation des terres du site de l’ex-Sodesucre par la Compagnie hévéicole du Cavally (Chc). Malgré l’intervention des autorités locales, les populations vont montrer leur opposition à ce projet. Les arguments de la royauté se résument en sept points essentiels.

La royauté de Famienkro indique que « la culture d’hévéa, indispose le sol pendant plusieurs décennies » et ajoute « la culture d’hévéa, étant une culture arbustive, défriche les arbres centenaires et bouleverse tout l’écosystème de la forêt », sans poursuivre « la culture d’hévéa n’enrichi que la société privée tout en usant d’un patrimoine ancestrale qui ne lui appartient point ».

A ces premiers points évoqués, « la royauté préfère la culture vivrière et maraichère, qui a l’avantage de préserver la fort, et d’être plus bénéfique pour la population pauvre et miséreuse de la zone »

Et revendique la paternité de la terre. « La royauté, coutumièrement maitre des terres, et les principaux propriétaires terriens n’ont point été consulté ou associés au projet des que la société privée a constaté leur refus » soutient-elle. « Enfin, aucun projet d’une telle envergure n’est envisageable. Cette forêt abrite notre patrimoine ancestral et nos forêts sacrées » se justifie la royauté et de conclure, « même la présidence de la république, n’as pas osée prononcer un décret dans le journal officiel, initiant le projet avant tout travaux ».

Kpan Charles

 

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