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Après la mutinerie des 8400 soldats : 5 000 Anciens combattants démobilisés implorent le secours du Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly #Korhogo


Ouattara Yssouf dit Diablo, secrétaire général national et par ailleurs porte-parole de la cellule 39.

CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 31-2017) 5000 anciens combattants démobilisés ont choisi de marcher à contre-courant des revendications tonitruantes comme il a été observé il y a peu par plusieurs soldats entrés en mutinerie. Ils l’ont fait savoir au cours d’une conférence de presse animée à Korhogo par Ouattara Yssouf dit Diablo, secrétaire général national de la cellule 39 des anciens combattants démobilisés de Côte d’Ivoire.

D’entrée, il a tenu à se démarquer de « ceux qui veulent tout obtenir par la violence. Nous faisons confiance à notre père, le Président de la République Alassane Ouattara. C’est pourquoi, nous parlons de doléances pas de revendications ». Poursuivant, il éclaire  ses interlocuteurs sur certaines de leurs  ‘’doléances’’, notamment la reconnaissance par l’Etat ivoirien de leur statut de caporal acquis pendant la période des conflits armés de 2002 à 2011 doublée du versement d’une solde mensuelle.

« Pendant que certains ont pu bénéficier de nombreux avantages sociaux, nous les démobilisés de la cellule 39 sommes traités comme des parias de la société ivoirienne » s’insurge le secrétaire général national et par ailleurs porte-parole de ladite plateforme. Dans la foulée, il plaide l’incorporation dans l’armée des plus jeunes d’entre eux.

Car, selon lui, « ils ont pris une part active dans l’instauration de la démocratie, de la paix mais aussi et surtout, ils ont combattu l’exclusion, le tribalisme, le népotisme et la xénophobie dans notre pays. Il ne faut pas qu’il y ait des militaires ou des combattants de seconde zone en Côte d’Ivoire. Nous devons tous être traités équitablement », martèle-t-il.

C’est pourquoi, il en appelle à l’implication du chef du gouvernement ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, afin de prendre en compte leurs ‘’doléances’’. « Notre lutte est d’ordre administratif. Nous ne voulons pas mettre en péril tous les acquis obtenus par le Président de la République Alassane Ouattara », explique Ouattara Yssouf Diablo.

Les 5 000 ex-combattants démobilisés disent avoir déposé leur cahier de doléances au président de la république de Côte d’Ivoire et auprès de l’actuel locataire de la primature, Amadou Gon Coulibaly. Ils espèrent une rencontre incessante avec le chef du gouvernement ivoirien « pour un dialogue direct, franc et fructueux. »  En attendant cette entrevue avec le Premier Ministre, ils ont demandé aux ex-démobilisés, sur toute l’étendue du pays, la retenue, le calme et l’esprit républicain.

Soro Djeneba Tiékoungo, correspondante régionale

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