-‘’Le Ministre Albert Flindé reste sourd aux cacophonies d’une caisse de résonance’’

Abidjan, 31-5-2019 (lepointsur.com) Dans une interview parue sur le site www.linfodrome.com le 25 mai 2019, monsieur DÉLY Mamadou, actuel Chef de Cabinet du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, sous la casquette de  porte-parole de l’ex-UDPCI et dans des propos discourtois, à la limite de l’insolence, a traité deux hauts cadres de « loups solitaires qui se font manipuler par leur ventre… » et « qui disparaîtront le temps d’une fleur de pluie… dès qu’ils auront quelque chose à se mettre sous la dent ». Leur malheur est d’avoir pris l’initiative de créer des mouvements de soutien et de promotion du RHDP. Il s’agit de Monsieur YAO Kouadio dit « YAO REA », Président du mouvement « 2020 RHDP d’abord » et du  Ministre Albert FLINDÉ, Président du mouvement « TONKPI RHDP 2020 », tous deux transfuges de la Direction de cet ancien parti désormais fondu dans le RHDP.

‘’ Se dire héritier du parti légué par Robert GUEI, chantre du bon ton, et en être un porte-parole aussi vulgaire et irrévérencieux, c’est piétiner dangereusement l’une de ses valeurs idéologiques fondamentales.’’

Au regard de cette hasardeuse et arrogante sortie du sieur DÉLY Mamadou, le Cabinet Politique du Dr Albert FLINDÉ, Président du mouvement « TONKPI RHDP 2020 », tient à faire des mises au point.

De la forme de l’intervention

D’abord, l’analyse de la forme de l’intervention porte sur le genre journalistique et le canal de diffusion utilisés, notamment l’interview pour l’un et la presse en ligne pour l’autre.

C’est l’expression de l’égo surdimensionné d’un individu qui veut que l’opinion retienne de son exhibition qu’il est celui qui a eu le coffre pour attaquer le Ministre Albert FLINDÉ.

Du ton utilisé par monsieur DÉLY Mamadou

Le deuxième niveau d’analyse porte sur le ton de l’interview de monsieur  DÉLY Mamadou. Il est à la fois vulgaire et méprisant.

C’est un ton indigne et irresponsable d’un porte-parole de parti qui s’adresse à des personnalités, du reste responsables de ce parti, au même titre que lui.

D’un autre point-de-vue, soulignons que l’une des personnalités contre qui sont dirigées  les attaques injurieuses de monsieur DÉLY Mamadou, qui n’est qu’en réalité une caisse de résonance d’un groupe d’individus qui ont fait main basse sur l’ex-UDPCI, se trouve être le Ministre Albert FLINDÉ, Conseiller Spécial du Premier Ministre Amadou Gon COULIBALY. On peut déduire aisément que ce mépris s’étend par ricochet à l’institution de l’Etat.

Enfin, se dire héritier du parti légué par Robert GUEI, chantre du bon ton, et en être un porte-parole aussi vulgaire et irrévérencieux, c’est piétiner dangereusement l’une de ses valeurs idéologiques fondamentales.

De l’usage de l’expression « Loups solitaires »

Monsieur DÉLY Mamadou maîtrise-t-il vraiment le sens de l’expression «loups solitaires» qu’il s’est permis d’utiliser pour caricaturer les personnalités auxquelles il s’attaque? En bon universitaire (?), il peut lui-même le vérifier par des sources intellectuelles (dictionnaires, essais, revues, magazines, sites en ligne etc.). L’expression a une ou des origines, des usages et même des contradictions. A l’origine, Ce terme est une traduction de l’expression anglaise « lonewolf », popularisée dans les années 1990 par les adeptes d’une idéologie raciste appelée suprémacisme, avec pour chefs de file les suprémacistes blancs Alex Curtis et Tom Metzger. En lui épargnant tous les autres usages courants dont il n’en sait peut-être rien, il serait bon d’en rappeler deux au « docteur » DÉLY Mamadou.

‘’« La théorie du loup solitaire » développée par DÉLY Mamadou est une absurdité dans la pure tradition des dénigrements gratuits.’’

Dans son acception politique actuelle, le loup solitaire est une personne qui commet des actes violents en rapport avec un groupe, un mouvement ou une idéologie mais le fait seul. Plus couramment donc, la notion est assimilable au terrorisme.

Ensuite, dans son acception psychologique, l’expression « loup solitaire » désigne  une Solitude choisie. C’est la marque d’une rupture, le fruit d’un caractère. Selon le magazine français Grazia, « le loup solitaire est une personne qui s’affirme.

Voici, en quelques mots, une description canonique de la métaphore « Loup solitaire ».

Laquelle convient le mieux au romantisme déplacé d’une expression creuse, d’un pur fantasme de ce pseudo-universitaire qui aime la facilité ? L’on est tenté de dire avec le politiste français GILLES KEPEL que « la théorie du loup solitaire » développée par DÉLY Mamadou est une absurdité dans la pure tradition des dénigrements gratuits. A deux, on n’est déjà plus solitaire.  A toutes fins utiles, le sieur DÉLY Mamadou devrait savoir que le loup est un animal qui vit en meute. Mais le «loup solitaire» n’est jamais loin de la meute. A la vérité, l’expression par lui utilisée, au pluriel, ne peut avoir de sens que pour lui seul car, le sieur DÉLY Mamadou est loin d’en connaître les usages vrais.

Des confusions politiques de monsieur DÉLY Mamadou

Ces confusions sont liées à une série de contradictions dans les invectives de monsieur DÉLY Mamadou.

La première concerne les mouvements au sein de l’ex-UDPCI. A ce sujet, il manque cruellement de logique. Peut-il dire que « l’UDPCI n’admet pas de création de mouvements en son sein », alors qu’il est lui-même, à l’initiative d’un mouvement dénommé « 2000 Jeunes Pour Dély Mamadou En 2020, et cela,  avant les anciens Maires, Monsieur YAO Kouadio et le Ministre Albert FLINDÉ? Si tant est-il que l’UDPCI existe encore, DÉLY Mamadou, qui se prévaut des titres flatteurs de premier secrétaire général adjoint et de porte-parole de ce parti est dans une supercherie. En effet, favoriser la création d’un mouvement chez lui à Biankouma pour soutenir sa personne et l’entretenir n’est pas légal, encore moins légitime. Quand il s’agit des autres, monsieur DÉLY Mamadou se souvient subitement des textes de son parti. C’est une pauvreté d’esprit. En plus, il ne sait même pas que le mouvement « TONKPI RHDP 2020 » du Ministre Albert FLINDÉ, dont le contexte et les objectifs ont été largement expliqués, de jour comme de nuit, n’a été créé ni au sein, ni pour l’ex-UDPCI.

‘’De quatorze (14) députés en 2000, il n’y en a plus que six (6) aujourd’hui. Au niveau des collectivités locales, l’ex-UDPCI n’a aujourd’hui que trois (03) Maires contre neuf (9) en 2001, et un (01) Conseil Régional contre trois (03) Conseils Généraux en 2002.’’

Pour rappel, le contexte de la création est lié au constat clair de la léthargie du RHDP dans le Tonkpi depuis le congrès ordinaire du 26 janvier 2019. Ce constat a mis à nu les nombreuses attitudes contradictoires de l’ex-UDPCI décriées dans la promotion du RHDP dont voici quelques signes : la lourdeur avec laquelle la cause du parti est  défendue, la confusion sciemment entretenue sur la disparition ou non de l’ex-UDPCI, sa promotion exclusive au détriment d’actes concrets pour le rayonnement du RHDP. Il s’agit là d’une intention de l’ex-UDPCI de travailler pour sa propre chapelle politique. En effet, ce n’est un secret de polichinelle pour personne que le mutisme autour de la promotion du RHDP dans le Tonkpi cache une pure perfidie politique. Le sieur DÉLY Mamadou le sait, s’il ne fait pas preuve de cécité politique, sinon de mauvaise foi. On ne saurait donc chanter, comme un perroquet, qu’on est au RHDP « de bonne foi ».

Nos populations et nos militants, à qui on distille des mensonges, doivent connaître et reconnaître leur désormais appartenance au RHDP. En le leur cachant, ces gens montrent une volonté manifeste d’entretenir le mythe d’un leadership politique qu’ils ont pourtant délibérément cédé contre leurs intérêts.

Un troisième niveau de confusion porte sur l’interprétation que monsieur DÉLY Mamadou fait des activités des mouvements de promotion du RHDP. Prenant l’exemple des mouvements « PDCI-Renaissance et « Sur les traces d’Houphouët-Boigny », le porte-parole de l’ex-UDPCI pense à juste titre nous faire croire que « les partis sont des instruments de mobilisation au service du RHDP.» C’est une lecture aléatoire et ambiguë. D’abord, ces mouvements ne sont pas des partis politiques, mais bien des mouvements de promotion du RHDP. D’autre part, ils ne mènent pas d’activités indépendantes d’implantation, mais implantent le RHDP. Si leurs activités rentrent dans la dynamique du parti, que reproche alors l’individu DÉLY Mamadou au  mouvement « TONKPI RHDP 2020″du Ministre Albert FLINDÉ ? C’est justement parce que l’ex-UDPCI est dans le sens inverse du train de cette dynamique que le Ministre Albert FLINDÉ a pris la courageuse décision  de totalement s’impliquer dans l’implantation du RHDP dans la région du Tonkpi. Faire croire que cela est dirigé contre des individus pour diviser une quelconque formation politique relève d’une tentative de corruption politique de l’opinion.

De la question de poids politique

Dans son interview, monsieur DÉLY Mamadou traite Monsieur YAO Kouadio et le Ministre Albert FLINDÉ de« gens» qui ne « pèsent » pas« grand-chose en dehors de leur propre personne ».

Mais lui, un parvenu pour qui tout a toujours été arrangé, se croit-il bien placé pour juger avec injures un cadre comme le Ministre Albert dont le monde entier connaît et reconnaît la valeur ?

‘’Que DÉLY Mamadou se souvienne lui aussi, qu’il n’a pas été capable de conserver un poste de député qui lui avait été taillée sur mesure, battu par un nouveau-venu à Biankouma.’’

Sur le plan intellectuel et dans l’administration, la qualité de son parcours n’est ni à démontrer, ni à comparer. Elle parle d’elle-même.

Quant à son parcours politique, nous demandons à monsieur DÉLY Mamadou d’avoir l’honnêteté de revoir les annales de l’ex-UDPCI. Au RHDP, qu’il se rafraîchisse la mémoire avec les actes de l’Assemblée Générale constitutive du 16 juillet 2018 : le Ministre Albert FLINDÉ faisait partie, comme lui DÉLY, des dix-sept (17) représentants de l’ex-UDPCI en qualité de membre fondateurs sur le total de  soixante-dix-sept (77).

Il n’a donc aucune leçon, politique surtout, à recevoir.

Primo, rappelons à monsieur DÉLY Mamadou que les retombées dont lui et d’autres comparses jouissent aujourd’hui sont le fruit des labeurs et des sacrifices de ceux qu’il insulte. Quand, aux heures chaudes où l’ex-UDPCI en particulier et la nation entière était en péril,  il a préféré fuir en digne poltron, pour se réfugier en Espagne sous la fallacieuse couverture d’un voyage d’étude. S’il n’y avait pas toutes ces personnes dont Monsieur YAO Kouadio et le Ministre Albert FLINDÉ qui sont restées pour sauver le parti, il ne serait pas revenu au moment où le combat a pris fin.

Secundo, pour  être où il est, il a usé de stratagèmes honteux dont ils sont passés maîtres, pour écarter les autres et avoir tous les privilèges de l’ex-UDPCI. Prototype de l’opportuniste, il prospère dans la délation pour diviser. A preuve, ce sont les manœuvres de DÉLY Mamadou qui ont écarté Francis GUEI, fils de Robert GUEI, du parti de son père.

‘’En créant le mouvement « TONKPI RHDP 2020 », le  Ministre Albert FLINDÉ n’a fait qu’une juste et intelligente lecture du jeu politique actuel pour prendre ses responsabilités et refuser d’être complice et coupable de la léthargie du RHDP dans le Tonkpi.’’

Tercio, tout le monde connaît le mode des nominations au RHDP : les partis membres sont toujours sollicités pour proposer les militants à promouvoir.

Mais, par le copinage et le manque de sérieux qui leur sont  caractéristiques, le groupe mafieux qu’ils constituent font ombrage à beaucoup de cadres méritants.

Sous un autre angle, cet individu est loin d’être une voix autorisée pour traiter le  Ministre Albert FLINDÉ de personnalité politique qui « ne pèse rien », parce que les guignols de l’ex-UDPCI ne le suivent pas.

Que DÉLY Mamadou se souvienne lui aussi, qu’il n’a pas été capable de conserver un poste de député qui lui avait été taillée sur mesure, battu par un nouveau-venu à Biankouma.

Que dire de la galère du parti pendant leurs moments d’absence au gouvernement ? Quels sont les acquis véritables de l’ex-UDPCI pendant ces 16 années où il est passé de gouvernement en gouvernement et de ministère en ministère ?

En réalité, lui et les autres sont mus par des intérêts autres que ceux de l’ex-parti : les leurs. Dès cet instant, monsieur DÉLY Mamadou peut-il, lui, parler de « recherche de pitance » quand un cadre de la trempe  du Ministre Albert FLINDÉ s’engage, « deux pieds dedans » et avec courage, à faire exclusivement la promotion du RHDP ?

Parlant de « poids politique », que pèse l’ex-UDPCI et que restait-il de ce parti  avant l’avènement du RHDP ?

Il n’y avait plus, ni groupe parlementaire,  ni vice-présidence pour le parti à l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire où de quatorze (14) députés en 2000, il n’y en a plus que six (6) aujourd’hui. Au niveau des collectivités locales, l’ex-UDPCI n’a aujourd’hui que trois (03) Maires contre neuf (9) en 2001, et un (01) Conseil Régional contre trois (03) Conseils Généraux en 2002.

De quel « poids politique » monsieur DÉLY Mamadou parle-t-il ? Qui même pèse quoi aujourd’hui à l’ex-UDPCI ? Le vrai débat se trouve à ce niveau.

Honnêtement, le RHDP est une bouée de sauvetage car il permet au défunt parti de Robert GUEI de revivre.

En créant le mouvement « TONKPI RHDP 2020 », le  Ministre Albert FLINDÉ n’a fait qu’une juste et intelligente lecture du jeu politique actuel pour prendre ses responsabilités et refuser d’être complice et coupable de la léthargie du RHDP dans le Tonkpi.

Que ce monsieur et tous les autres, fabriqués de toute pièce et qui ne sont pas plus méritants que d’autres pour être où ils sont, aient la sagesse de se taire et de s’occuper à entretenir leurs ventres putréfiés aux différents ministères où ils pullulent.

Le  Ministre Albert FLINDÉ reste sourd aux cacophonies d’une caisse de résonnance qui a les mêmes rythmes qu’un tonneau vide. Que monsieur  DÉLY Mamadou retourne à ses copies : «quand on t’envoie, il faut savoir t’envoyer…».

Parler amène à réfléchir certes, mais il vaut mieux commencer par réfléchir avant de parler.

Narcisse OULAI, porte-parole du Cabinet Politique de Dr Albert FLINDÉ, Président du mouvement « TONKPI RHDP 2020 »

Fait à Abidjan, le  31 mai 2019

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