Après le scrutin du 25 octobre en CI/ La nuit électorale a accouché d’une souris
Abidjan, le 26-10-15 (lepointsur.com)-Sur l’ensemble du territoire national ivoirien, le scrutin présidentiel du dimanche 25 octobre 2015 s’est déroulé dans le calme.
Des électeurs sont sortis et ont accompli leur devoir civique en toute quiétude. Aucune perturbation n’a été constatée, à part quelques dysfonctionnements causés par les tablettes biométriques de la CEI.
Le retard causé par ce système électronique dans certains bureaux de vote a contraint la Commission Electorale Indépendante (CEI) à repousser la fermeture des bureaux de vote fixée préalablement à 17 heures à 19 heures, dans ces lieux où les dysfonctionnements ont été constatés.
Quelques candidats de l’opposition ont crié à des irrégularités. Le constat sur le terrain quant à la mobilisation liée à l’engouement du scrutin était très attendu par tous ceux suivent la présidentielle ivoirienne, par la proclamation des premiers résultats provisoires.
La CEI, seule institution habilitée à départager les sept candidats en lice, au cours de la nuit électorale n’a pu le faire. La nuit du dimanche 25 au lundi 26 octobre 2015 a été plus longue.
Et pour cause. Malgré le bon ton utilisé par l’ensemble des sept candidats en lice, tant pendant la campagne qu’au sortir des urnes, n’est pas à mettre en confiance les populations. Des velléités de désordre sont relayées à travers des réseaux sociaux et des organes proches de ces mains obscures.
Les Ivoiriens maintiennent leur souffle, car ils ont encore en mémoire les violences postélectorales de 2010. Ils savent que ce sont les résultats donnés par la CEI et celle du Conseil Constitutionnel qui ont mis le feu aux poudres, faisant officiellement 3000 morts.
Est-ce pour toutes ces raisons que pendant la nuit électorale au cours de laquelle les premiers résultats provisoires n’ont pas été diffusés ? Combien d’Ivoiriens souhaiteraient fêter sur le cadavre de ses frères au prix du sang versé ? L’heure de tourner cette page triste et sombre de l’histoire de la Côte d’Ivoire n’a-t-elle pas sonné ?
Les sept candidats se mettront-ils au-dessus de certaines considérations politiques visant à créer la chienlit ? Les heures qui suivent restent déterminantes pour l’ensemble des Ivoiriens. Seule l’acceptation des résultats des urnes par les six perdants peut ramener la paix tant attendue par l’ensemble des Ivoiriens, après la disparition d’Houphouët-Boigny.
Sériba Koné
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