Les populations de Kongonou, village situé à une vingtaine de kilomètres de Tiébissou étaient dans la liesse le  samedi

13 Aout 2016. La raison, l’intronisation de leur chef  Nanan Niankan II, annoncée à grand renfort publicitaire

a été célébrée avec faste en présence de nombreuses autorités politiques, administratives et coutumières

dont les ministres Paul Koffi Koffi et  Ahoussou Kouadio Jeannot .Cultivateur de profession né le  1^er janvier

1966 à Tiébissou, Kouassi Niankan II a reçu des mains du préfet du département l’arrêté de nomination qui fait de

lui le premier garant moral de sa cité. Il a été fait chef avec tous les attributs et autres privilèges que lui conféreront

aussi bien la loi coutumière que celle administrative. Pas et danses au rythmes folkloriques des tambours ont ainsi

accompagné le chef comme pour qualifier ses nouveaux pouvoirs. Le parrain de la cérémonie, le ministre Paul Koffi

Koffi , fils de la région a  prodigué les conseils au nouveau chef des Ahoutou blowo  de Kongonou. « Je compte sur

vous pour un visage à ce village. Le chef doit incarner des valeurs pour  donner l’exemple .Le chef doit être

accessible,  avoir le sens du pardon en lui, impartial dans les règlements des conflits en ayant l’air alerte .Pour

le développement cherchez des projets et venez nous les soumettre pour l’essor de votre village », invite le ministre  Comme pour

Joignant  l’acte à la parole, le ministre Paul Koffi Koffi a promis,  dès la rentrée prochaine, d’équipement l’école

primaire du village avec 250  tables-bancs pour permettre aux enfants d’étudier dans des conditions optimales.

Le Premier-ministre Ahoussou Kouadio Jeannot, patron de la cérémonie, a exhorté les cadres, fils et filles

du village à avoir une autre vision de la marche de la Côte d’Ivoire  qui, selon lui, est résolument tournée

vers l’émergence avec le président Alassane Ouattara. Pour le président du Conseil régional du Bélier,

les populations de Kongonou doivent  être caractérisées par l’esprit de « l’ivoirien nouveau ».

Face à la pénurie dans le secteur  des vivriers, il a exhorté les populations à s’organiser en coopérative pour

la culture du manioc, matière essentielle dans la fabrication de l’attiéké. Par ailleurs ,il a invité les cadres membres

de la mutuelle à fréquenter régulièrement le village  pour partager et  faire bénéficier

aux parents les fruits de leur réussite sociale.  Car, dira-t-il,  «  les parents ont usé de  leur argent, 

leurs us, leurs coutumes et  culture pour nous permettre d’arriver à ce stade, alors nous leur devons

 la reconnaissance. Rendons nous au village, n’ayons pas peur du village ». Notons que les autorités présentes

à cette cérémonie ont fait parler leur cœur. Des dons en numéraires  estimés à de plus de deux millions

Fcfa ont été fait au nouveau chef intronisé ainsi qu’à l’ensemble de la population. Un déjeuner

champêtre a été offert aux convives  toute la journée de cette célébration.

Simon Debamela, correspondant

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