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Après les échauffourées à Odienné : Le Préfet durcit le ton contre les employeurs chinois #Gbéléban


CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 5-4-2017) Après la bagarre qui a opposé, le 2 avril 2017, des ouvriers d’un chantier routier à leurs employeurs chinois à Odienné, de sévères mesures préfectorales contre les employeurs chinois le mardi 04 avril.

Suite à une réunion vérité présidée par le Préfet d’Odienné à laquelle prenaient part les deux camps en conflit, le Préfet d’Odienné, N’Guessan Ahoutou Vincent, a marqué sa désapprobation aux employeurs chinois qui se sont rendus coupables de la destruction de biens, notamment des motos appartenant à des employés ivoiriens, mais aussi le fait que certains de ces travailleurs ont été blessés.

Le gouverneur a exigé des chinois qu’ils achètent, sans délai, de nouvelles motos aux employés dont les engins ont été détruits. Mieux, qu’ils remboursent les frais médicaux des blessés. Il a également demandé plus de respect et de considération pour les travailleurs ivoiriens de la part des Chinois, tout en souhaitant que les Ivoiriens de leur côté se remettent au travail.

Dans la foulée, le Préfet d’Odienné a exigé que les heures de travail sur le chantier soient réduites de 10 heures à 8 heures par jour, tout en suspendant les heures supplémentaires effectuées par les nationaux, le temps qu’un accord soit trouvé entre les différentes parties sur le paiement des arriérés d’heures supplémentaires.

Le préfet Ahoutou Vincent a aussi exigé que des contrats de travail en bonne et due forme soient signés entre employeurs et employés. Toutefois, il a exhorté les deux parties à la bonne collaboration pour que l’ouvrage soit livré dans le délai.

Faut-il le noter, un affrontement a opposé le dimanche 2 avril 2017 employés ivoiriens et employeurs chinois de la société RB chargé du bitumage de l’axe Odienné-Gbéléban faisant deux blessés à l’arme blanche et des motos endommagés. Cet incident fait suite à un arrêt de travail décidé par les employés nationaux, samedi et dimanche, en raison du non-paiement des heures supplémentaires.

Idrissa Konaté

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