Après des années d’interruptions, Augustin Kassi remet le couvert avec la 6e Biennale internationale des arts naïfs d’Abidjan


Augustin Kassi (A gauche) et son SG,Enoc Coulibaly répondant aux préoccupations des journalistes (PH/DR)

Abidjan, 21-10-2018 (lepointsur.com) La 6e Biennale internationale des arts naïfs d’Abidjan (BINA) se déroulera du 14 au 28 décembre 2018, dans plusieurs espaces d’Abidjan la capitale ivoirienne et à l’Institut Français, pour son salon officiel.

«Art naïf et mutations urbaines », c’est le thème retenu pour l’édition 2018 de cet événement culturel dont le lancement a eu lieu le samedi 20 octobre 2018 à la Fondation Art-Monde, à Abidjan II Plateaux Aghien, dans la commune de Cocody.

L’initiateur de cette biennale, Augustin KASSI, a dès l’entame de son exposé, fait l’historique de la BINA et justifié le contexte avant de confier qu’ « Après 20 ans de valorisation des Arts naïfs, il convient de s’arrêter un tant soit peu pour jeter un regard, faire un bilan partiel de l’évolution de cette forme d’art et de l’environnement de sa pratique dans une société qui s’urbanise et se transforme à un rythme effréné. »

Pour répondre toutefois aux objectifs spécifiques de la BINA, qui sont : la formation, l’information, le partage et la cohésion, entre autres, Augustin KASSI a ajouté un certain nombre de concepts en terme  d’innovations qui, selon lui, seront développés à travers les activités tels le symposium, l’exposition « rencontre », l’atelier jeunesse, la toile géante témoin , les expositions « BINA OFF » et un prix de la Biennale qui, à l’en croire, récompensera des artistes.

Toujours, au cours de son intervention, l’initiateur de cet événement a souligné que la BINA est une manifestation qui permet aux artistes et amateurs du continent et d’ailleurs de se retrouver pour échanger et trouver des orientations et booster le dynamisme de ce courant artistique expliqué.

Quant à son secrétaire général, Enoc Coulibaly,donnant la signification de l’art naïf, il a expliqué que même si cette forme d’art existe et se développe dans toutes les cultures depuis les premiers âges de l’humanité, « c’est au 19e siècle que le terme naïf a été utilisé pour la première fois pour qualifier les œuvres du peintre français Douanier Rousseau ».

Il a, par ailleurs, ajouté que « le mouvement naïf regroupe les artistes qui ne respectent pas les règles de la perspective ou les codes de la couleur dans leurs tableaux. » L’avantage de telles expositions à la BINA 2018 est double,soutient l’initiateur.«Les expositions permettent au grand public d’avoir accès à l’art dans les zones où la BINA n’est pas, tout en donnant la possibilité à des espaces peu connus de profiter du public habituel de la BINA », a-t-il confié.

Les hommes de média sont venus nombreux à cette conférence de presse (PH/DR)

Dans la foulée, Augustin Kassi a expliqué que les différentes pauses sont liées aux contraintes budgétaires et sociopolitiques et à la conquête toujours plus ambitieuse de l’international. N’empêche, il invite le public à venir s’égayer autour de la toile, avant de lancer un appel aux bonnes volontés pour lui venir en aide.

Pour rappel,la Biennale Internationale des Arts Naïfs d’Abidjan(BINA) est une initiative du peintre Augustin KASSI, qui est portée par la Fondation Art-Monde,une ONG de promotion des valeurs artistiques et culturelles au service du développement.

Médard KOFFI

medard_koffi@yahoo.com

Commentaires

commentaires