CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 2-5-2017) Il était attendu sur plusieurs dossiers brûlants, lorsqu’il était nommé Premier-ministre, le mardi 10 janvier 2017, en remplacement de Daniel Kablan Duncan. Amadou Gon Coulibaly était alors accueilli par les questions des arriérés de salaires des fonctionnaires, les primes des mutins et l’affaire de l’agro-business.

Le point à mi-parcours de ces trois premiers mois, voire des 100 premiers jours à la tête du gouvernement est diversement apprécié. Ainsi, au niveau des arriérés des salaires, la grogne ne s’est pas estompée au niveau des fonctionnaires qui demandent des réponses claires au gouvernement qui, semble-t-il, leur demanderait de tempérer leurs exigences, compte tenu des contraintes budgétaires.

Au niveau des primes des mutins, la question n’a pas encore trouvé une réponse satisfaisante. D’autant plus que, face à l’impatience des ex-démobilisés de rentrer en possession du reliquat de la somme promise par le gouvernement, c’est plutôt une mission de bons offices conduite par l’imam Boikary Fofana qui a été diligentée auprès des militaires à Bouaké.

Débutée le mardi 25 avril 2017, la suite des négociations entre mutins et imams pour tenter d’obtenir une trêve sociale dans l’affaire liée au paiement du reliquat des primes dont le montant s’élève à 7 millions Fcfa s’est soldée par un échec. D’autant  qu’après que les deux  parties se soient séparées en queue de poisson lors de la première rencontre, les militaires ont préféré garder la distance, le 26 avril 2017, avec les hommes de Dieu dont le langage contrariait leur revendication.

Pour ce qui concerne l’affaire de l’agro-business, le gouvernement peine à trouver une solution définitive à son incursion dans une affaire privée qui, pourtant ne concernait les souscripteurs et les banques. Les comptes des entreprises de ce secteur ont tous été gelés, les empêchant d’être en règle vis-à-vis des souscripteurs. Voulant donner une explication à l’incursion de l’Etat dans cette affaire, au cours de l’interview de ses 100 premiers jours à la tête du gouvernement, le jeudi 27 avril 2017, Amadou Gon Coulibaly a plutôt dénoncé un abus de confiance des entreprises d’agro-business.

Au cours de cet entretien, le Premier-ministre est revenu sur la croissance qui semble ne pas être ressentie au niveau des citoyens.  « La croissance a permis d’augmenter la ligne budgétaire ; a permis d’améliorer le niveau de vie des Ivoiriens. Grâce à la croissance, le salaire des fonctionnaires a augmenté de 32% et les Ivoiriens ont aujourd’hui le sourire aux lèvres », notait-il. Puis d’ajouter que de 2012 à 2015 les conditions de vie des populations ont été améliorées par un meilleur accès à l’eau et à l’électricité. Ainsi, il ressort de cet entretien du Premier-ministre, que tout va pour le mieux en Côte d’Ivoire.

Idrissa Konaté

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