Algérie : trois jours de deuil national après le crash de l’avion militaire à Boufarik
Après le crash d’un avion militaire algérien qui a fait 257 victimes mercredi, le président Abdelaziz Bouteflika a annoncé trois jours de deuil national.
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a décrété un deuil national de trois jours à compter du mercredi 11 avril, après la mort de 257 personnes dans le crash d’un avion militaire au sud d’Alger, selon un communiqué officiel.
La présidence de la République a également annoncé que la Prière de l’Absent serait récitée en mémoire des victimes après la grande prière musulmane hebdomadaire du vendredi.
Pour une raison encore indéterminée, un avion militaire s’est écrasé peu après son décollage de la base aérienne de Boufarik, mercredi matin, à une trentaine de kilomètres au sud d’Alger, avant de prendre feu. Il assurait un vol entre Boufarik – qui abrite une importante base militaire – et les villes de Tindouf (sud-ouest) et Béchar (ouest).
Commission d’enquête
Le vice-ministre algérien de la Défense et chef d’état-major de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah, a ordonné la mise en place « immédiate d’une commission d’enquête afin de déterminer les circonstances de l’accident ».
La majorité des victimes sont des militaires et leur famille, selon le ministère de la Défense, qui n’a fait état d’aucun survivant. Parmi les victimes figurent également 30 Sahraouis, « des malades et leurs accompagnateurs, hommes, femmes et enfants, qui revenaient d’Algérie où ils étaient allés se soigner », a indiqué le Front Polisario, qui a déclaré sept jours de « deuil national ».
Pire catastrophe aérienne
Cet accident est la pire catastrophe aérienne – civile ou militaire – survenue en Algérie et la quatrième la plus meurtrière dans le monde depuis 20 ans.
Plusieurs appareils militaires algériens ont subi des accidents ces dernières années, faisant des dizaines de victimes.
En février 2014, 77 personnes, militaires et membres de leur famille, avaient péri dans l’accident d’un Hercules C-130, appareil de transport de l’armée algérienne, qui s’était écrasé alors qu’il survolait le mont Fortas, près d’Oum El Bouaghi (500 km à l’est d’Alger).Plus récemment, en mars 2016, 12 militaires algériens sont morts quand leur hélicoptère s’est écrasé dans le sud du pays en raison d’une panne technique.
AFP