Culture

[Algérie/Condamnation du journaliste Khaled Drareni] Une campagne internationale lancée


Alger, 21-08-2020 (lepointsur.com) Le comité de soutien international du journaliste algérien Khaled Drareni, vient de lancer une grande campagne de solidarité à l’homme de média suite à sa lourde condamnation le lundi 10 août 2020 par le tribunal de Sidi M’hamed, à Alger.

Dénommée #WeAreKhaled, cette grande campagne internationale de solidarité se veut être un catalyseur de la libération du journaliste, qui a été condamné à trois ans de prison ferme et 50.000 dinars algériens. Elle est née au lendemain du verdict, lors d’une réunion du collectif de soutien.

« Lancée dans un premier temps sur les réseaux sociaux, cette campagne sera ensuite diffusée dans la presse, en bannière sur des bâtiments publics et sur tous les autres supports possibles, dans le monde entier. Le comité de soutien envisage également d’organiser des événements dans plusieurs grandes villes du monde dès la rentrée », précise le comité.

Qui qualifie la condamnation de Khaled Drareni “d’absurde’’ et “d’arbitraire’’. Selon le comité, le journaliste poursuivi pour “incitation à attroupement non armé et atteinte à l’unité nationale”, après avoir couvert les manifestations du “Hirak’’, est victime de persécution judiciaire alors qu’il n’a fait qu’exercer son droit à informer en toute indépendance.

C’est pourquoi, il invite les internautes à remplacer leur photo de profil par le visuel #WeAreKhaled et à manifester leur soutien dans leur fil d’actualité.

Khaled Drareni, directeur du site d’information Casbah Tribune et correspondant de TV5 Monde et de Reporters sans frontières (RSF) en Algérie, a été condamné à trois ans de prison ferme et 50.000 dinars algériens par la justice algérienne, le 10 août dernier, pour “incitation à attroupement non armé et atteinte à l’unité nationale”.

Pendant son procès, il lui a également été reproché d’avoir critiqué sur Facebook le système politique algérien.

Figurant à la 146e place sur 180 du Classement mondial de la liberté de la presse 2020 établi par RSF, l’Algérie a perdu cinq places par rapport au classement de 2019 et 27 par rapport à celui de 2015.

Georges Kouamé

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