Culture

[Algérie/Atteinte à la liberté de la presse] Les appels à la libération du journaliste Khaled Drareni se multiplient


Abidjan, le 10-09-2020 (lepointsur.com) Les appels à la libération du journaliste Khaled Drareni s’accentuent. Khaled Drareni sera-t-il libéré ou maintenu en prison ? On le saura le 15 septembre, date à laquelle le verdict sera rendu.

En effet, incarcéré depuis le 29 mars, le journaliste algérien a été condamné lundi à Alger à trois ans d’emprisonnement et à une lourde amende pour « incitation à attroupement non armé » et « atteinte à l’unité nationale« .

Toutefois, lors de son procès en appel qui s’est déroulé le 8 septembre à Alger, le directeur du site d’information en ligne Casbah Tribune, et correspondant de TV5 Monde et RSF (Reporters sans frontières), en Algérie est apparu très amaigri, mais aussi très affaibli.

Sur ces entrefaites, devant cette situation inquiétante de son état de santé, des défenseurs des droits de la presse et de la protection des journalistes lancent un appel commun pour exiger sa libération sans condition dans les plus brefs délais. 

« Si l’acquittement du directeur de Casbah Tribune s’impose depuis le premier jour, tant les accusations qui pèsent contre lui sont absurdes, et son dossier vide, il devient urgent de mettre fin au harcèlement judiciaire dont il est la cible, car la procédure inique engagée contre lui met en danger sa santé », fustigent-ils.

A Paris, RSF a également organisé un évènement de solidarité rassemblant plusieurs présentateurs vedettes de la télévision à la veille du procès en appel, devant l’ambassade d’Algérie.

Il en est de même à Tunis où, un rassemblement a eu lieu le 7 septembre à l’appel de RSF (Reporters sans frontières), du Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) et d’Amnesty International. 

« Les autorités doivent immédiatement et sans condition libérer Khaled et mettre fin à ces poursuites scandaleuses. Il est puni simplement pour avoir osé faire son travail journalistique de façon indépendante et courageuse », a cassé le morceau Heba Morayef, directrice d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, dans un communiqué.

Notons que l’Algérie figure à la 146e place sur 180 du classement mondial de la liberté de la presse 2020 établi par RSF. Elle a perdu cinq places par rapport à 2019 et 27 par rapport à 2015. 

Médard KOFFI

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