[Ahua Festival 2024 : Jeux concours, gastronomie et récompenses] Retour sur une édition inoubliable
Ahua Festival 2024 : Un rempart contre la perte du patrimoine culturel
Abongoua, le 19 août 2024 (lepointsur.com) Depuis le 16 août 2024, Abongoua, une paisible localité du département d’Arrah, vit au rythme de la 4e édition de l’Ahua Festival. Cet événement culturel, devenu incontournable au fil des ans, a offert du 17 au 18 août une immersion totale dans les traditions ancestrales avec des concours de jeux tels que l’Awalé et les dames, ainsi que la découverte de mets traditionnels qui risquaient de tomber dans l’oubli. Ce festival ne se contente pas de divertir ; il se donne pour mission de ressusciter et de sauvegarder un patrimoine en péril.
L’après-midi a été marqué par des compétitions qui ne sont pas seulement ludiques, mais aussi éducatives. Les jeux d’Awalé et de dames, souvent délaissés par les jeunes générations, ont retrouvé une nouvelle jeunesse grâce à l’engouement suscité par les participants, allant des élèves du primaire aux adultes. Les vainqueurs se sont vus décerner des trophées et des récompenses symboliques, témoignages d’un retour à la simplicité et à la valorisation des traditions.
Mais l’Ahua Festival ne se résume pas qu’à des jeux. Les papilles des festivaliers ont été éveillées par des plats traditionnels préparés selon des méthodes ancestrales. « Nous préparons des sauces sans cube, sans huile, comme le faisaient nos ancêtres. C’est notre manière de reconnecter avec notre passé, » explique le commissaire général, Julien Koua Bosson. Ce dernier a d’ailleurs, a attiré des participants de tous âges, soulignant l’importance de cette transmission intergénérationnelle.
La soirée s’est poursuivie sur une note festive, grâce à une programmation événementielle particulièrement éclectique. Les moments les plus attendus ont sans doute été les concours Awoulaba, Miss Ahua Festival et Bagnon, qui ont attiré une foule nombreuse et enthousiaste. Ces compétitions ne se contentent pas de célébrer la beauté des femmes et des hommes d’Ahua ; elles sont aussi un hommage vibrant à l’élégance et aux valeurs culturelles locales.
Le concours Awoulaba, traditionnellement réservé aux femmes, s’est distingué par son mélange unique de sophistication et de racines culturelles. Les participantes, vêtues de tenues traditionnelles magnifiquement ornées, ont défilé avec une grâce qui souligne l’importance de la beauté et du patrimoine culturel dans la communauté d’Ahua. Chaque pas sur le podium est une déclaration d’amour pour les coutumes ancestrales et un témoignage du respect profond pour les traditions locales.
Le concours Miss Ahua Festival, quant à lui, a mis en avant la jeunesse et la vitalité de la communauté. Les candidates, sélectionnées pour leur charme et leur intelligence, ont incarné les valeurs modernes tout en restant fidèles aux racines culturelles d’Ahua. Le public, captivé par ces jeunes femmes qui allient tradition et modernité, a manifesté son soutien à travers des applaudissements chaleureux et des cris d’encouragement.
Le concours Bagnon, point d’orgue de la soirée, a mis à l’honneur non seulement la beauté physique, mais aussi les qualités humaines et morales des participants. En plus des défilés de mode, les candidats ont été jugés sur leur engagement envers les valeurs communautaires et leur capacité à représenter dignement la culture d’Ahua. L’ambiance festive et la ferveur collective ont rendu cet événement particulièrement mémorable, renforçant le sentiment de fierté et d’unité parmi les habitants.
Dans l’ensemble, ces concours ne sont pas de simples spectacles, mais des moments clés de célébration de l’identité culturelle d’Ahua. Ils servent de plateforme pour promouvoir et préserver les traditions locales tout en offrant aux participants une reconnaissance bien méritée. La soirée, avec sa programmation variée et ses moments forts, a ainsi réussi à marier tradition et modernité, offrant à tous une expérience riche en émotions et en signification.
Au-delà des festivités, Julien Koua Bosson, initiateur du festival, a rappelé l’importance de cet événement : « Notre objectif principal reste la sauvegarde de notre patrimoine. Nous voulons que nos enfants connaissent ces traditions et qu’ils en soient fiers. » Ce festival, par la diversité de ses activités, s’affirme comme un véritable rempart contre l’oubli de la culture Ahua.
L’Ahua Festival, en renouant avec ses racines, rappelle à tous l’importance de préserver et de transmettre cet héritage. Une édition qui restera gravée dans les mémoires comme un moment de partage et de réappropriation d’une identité culturelle forte.
Médard KOFFI à Abongoua
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