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Agro-business-Depuis son exil/Christophe Yapi (Directeur général d’Agronomix) : ‘’On me reproche d’avoir permis au petit cireur de chaussures (…) de pouvoir gagner de l’argent, autant que les ministres de la République’’


CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 30-01-2017) Loin des souscripteurs qui souffrent le martyr du non-paiement de leur Retour sur investissement, dû à la récente décision de l’Etat de geler tous les comptes des sociétés d’agro-business, Christophe Yapi, le Directeur général d’Agronomix a rompu le silence depuis son exil européen, le samedi 28 janvier 2017.

Dans une vidéo d’environ 15 minutes, publiée sur les réseaux sociaux, il a battu en brèche les arguments mis en avant par les autorités pour fermer ces différents comptes bancaires. Pour lui, en effet, les entreprises de ce secteur sont particulières et n’ont pas forcément la même manière de fonctionner que les entreprises ordinaires. « Elles pèsent plus de 10 fois, le chiffre de 22 milliards Fcfa annoncé par les autorités », soutient Christophe Yapi.

Se présentant en victime, à travers la vidéo, il estime avoir attiré vers lui le courroux des autorités, pour avoir eu l’audace de placer les démunis sur le même pied d’égalité que les décideurs au niveau de la chaîne de distribution des retours sur investissement. « On me reproche d’avoir permis au petit cireur de chaussures de pouvoir espérer, de pouvoir gagner de l’argent, autant qu’aux ministres de la République de pouvoir espérer, de pouvoir gagner de l’argent, autant qu’aux soldats de pouvoir espérer de gagner de l’argent, qu’au général (…) », regrette le Directeur général d’Agronomix.

Dans la foulée, il met en avant sa trop grande popularité au sein des souscripteurs qui, selon lui, ne serait pas du goût des politiques qui voit déjà en lui un potentiel adversaire lors des batailles pour la succession à la tête de l’Etat en 2020. Rassurant les clients quant à un dénouement heureux de la situation, il exige la libération de son frère qui croupit actuellement en prison, alors qu’il n’est mêlé ni de près ni de loin à cette affaire.

« MH (Ndlr : ou Monhevea) est dans l’agriculture, MH dans le BTP, MH est encore dans beaucoup de chose et dans le négoce. Aujourd’hui j’ai peur de citer, aujourd’hui j’ai peur de donner des pistes pour ne pas, comme on dit à Abidjan, demain, nos amis de la police économique aille tomber sur ces pistes-là », répond-t-il à tous ceux qui ont taxé sa structure de blanchiment d’argent.

Idrissa Konaté

 

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