Agro-business : des banques se désolidarisent de l’Etat de Côte d’Ivoire #Souscripteurs
CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 12-4-2017) Après avoir mordu à l’appât du gouvernement qui suscitait le gel des avoirs des sociétés d’agrobusiness, des banques privées de Côte d’Ivoire ont décidé de revoir leur copie. Au nombre desquelles Orabank et la BOA qui, selon une publication sur youtube en date du lundi 10 avril 2017, ont décidé de porter plainte contre l’Etat de Côte d’Ivoire qui les aurait obligé à poser des actes à l’encontre du droit commercial et du droit bancaire.
« Sachant que si le Droit est dit en toute équité et en toute impartialité, l’issue de ce procès leur serait défavorable », note l’enregistrement, ces deux banques ont décidé de prendre les devant des choses pour se mettre dès maintenant à l’abri en se désolidarisant l’Etat de Côte d’Ivoire. L’affaire est d’autant plus grave qu’elle reste pendante devant le tribunal du Commerce où devait s’ouvrir le jeudi 6 avril 2017, un procès contre 16 banques assignées devant cette juridiction par Monhevea.com et sa filiale Agronomix SA.
Malheureusement, ce procès a été reporté sur demande de ces entités bancaires qui souhaitent avoir une marge de temps pour mieux préparer leur argumentaire. Si l’on s’en tient aux propos de Guy Nahounou, Secrétaire général à l’organisation du Siiabci (Syndicat des investisseurs indépendants de l’agro-business de Côte d’Ivoire) qui animait une conférence de presse sur les RSI (Retour sur investissement), le mercredi 15février 2017, les banques privées ont délibérément gelé les avoirs des sociétés d’agro-business.
« Après les enquêtes que nous avons pris le soin de mener nous mêmes, nous pouvons vous dire que nous avons découvert la somme de 257 milliards Fcfa comme la cotisation des souscripteurs et cette somme se trouve dans des banques ivoiriennes », indiquait-il ce jour. Alors que l’Etat empêche les souscripteurs de se réunir et donner leur position sur cette affaire de gros sous, il décide de rembourser les capitaux dans cette affaire qu’il qualifie de grande escroquerie. Dans la foulée, un administrateur séquestre est nommé après que les services du Trésor ait pris le soin d’identifier les souscripteurs qui se sont présentés à eux.
Malheureusement depuis, les remboursements stagnent au grand désarroi des souscripteurs qui ne savent plus à quel saint se vouer. L’on ose croire que l’issue du procès contre les 16 banques qui ont répondu à l’appel du gel des avoirs des sociétés d’agro-business contribuera à résoudre cette affaire qui n’a que trop duré.
Idrissa Konaté