GUILLAUME GBATO Societe

Agressions des journalistes en CI/ LE SYNAPPCI INTERPELLE


GUILLAUME GBATO

Guillaume Gbato, Secrétaire Général du SYNAPP-CI

Le Syndicat National des Agents de la Presse Privée de Côte d’Ivoire (SYNAPP-CI) constate, avec beaucoup de regret, que de nombreux journalistes et professionnels de la communication ont été victimes d’agressions ces dernières semaines, en Côte d’Ivoire. Lire l’intégralité de la déclaration.

« Condamne avec force tous ces cas de violences et d’agressions, quel que soit leur forme et leurs auteurs.« 

Déclaration du SYNAPPCI, suite aux nombreuses agressions sur des journalistes et autres agents de la presse, observées ces dernières semaines en Côte d’Ivoire.

   I.                   De l’insécurité générale

Le dimanche 12 janvier 2014, nuit de la célébration du Mahouloud, le journaliste Stéphane Beyniouha du quotidien Le Jour Plus et son épouse ont été braqués à Yopougon, peu avant minuit, alors qu’ils regagnaient leur domicile.   

Deux jours plus tard, soit le mardi 14 janvier 2014 à 19h, Raymond Loukou Alex, Journaliste à Rezoivoire.net a été agressé sous le pont Général De Gaulle par les quatre (4) autres occupants y compris le conducteur, d’un véhicule de transport en commun, appelé communément Wôrô Wôro, qu’il a emprunté à la gare de Bassam à Treichville, pour la commune d’Adjamé.

 II.                Des agressions de journalistes dans l’exercice de leur fonction 

Le mercredi 27 novembre 2013, veille de la visite du Président de la République à Bouaké, Francis Boli, animateur à Radio Média+ Bouaké a été victime d’un accident de la route  provoqué par un cargo militaire qui n’a pas daigné s’arrêter après l’incident.

Le mardi 14 Janvier, dans le courant de la journée, Guillaume Gbato, journaliste au quotidien Notre Voie et par ailleurs secrétaire général du SYNAPP-CI a été rudoyé par un militaire des FRCI – Forces Républicaines de Côte d’Ivoire – au sein de la Primature, pendant qu’il s’y trouvait dans le cadre d’un reportage.

 Le samedi 18 janvier 2014, Charly Légende de l’hebdomadaire Top Visages a été braqué par quatre (4) individus armés, à 03h30 du matin. De retour de reportage, le taxi qui le conduisait chez lui a été intercepté à Yopougon Port-Bouet 2, le conducteur et lui ont été dépossédés de tout ce qu’ils avaient.

Le mardi 21 janvier 2014, c’est Hervé Makré, Rédacteur en chef à 5minutesinfos, qui est  poignardé, à 5hr du matin, par des individus armés non identifiés, non loin de son lieu d’habitation à Yopougon. Il a été agressé alors qu’il revenait d’un reportage manqué, lié à la translocation d’Eléphants d’un parc animalier à un autre.

Le dimanche 26 janvier à Adjamé Bracodi, entre 12h et 14h, un détachement du CCDO – Centre de coordination des décisions opérationnelles, a arrêté le journaliste indépendant Frédéric Goré Bi Djo. Le confrère  était en reportage lorsqu’il a été interpellé par les forces de l’ordre. Conduit à la Compagnie Républicaine de Sécurité – CRS 1 – à Williamsville, il sera relâché. S’il n’a pas été maltraité car n’ayant pas été menotté, mis dans une cellule encore moins battu, le journaliste affirme tout de même avoir été quelque peu brutalisé et avoir été l’objet des injures de la part d’un élément de la gendarmerie nationale et d’un autre des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire, avant de voir son Ipad confisqué de force. Pour être libéré et récupérer son appareil, il a été demandé au journaliste de supprimer toutes les photos sur le lieu de reportage.      

Le Syndicat National des Agents de la Presse Privée de Côte d’Ivoire :

  •   Condamne avec force tous ces cas de violences et d’agressions, quel que soit leur forme et leurs auteurs.
  • Exprime son soutien et sa solidarité aux victimes de ces agressions. Souhaite par la même occasion à ceux qui sont encore convalescents, un prompt rétablissement. 
  • Encourage le Chef de l’Etat, à faire en sorte que sa  volonté  de ‘’ mettre tout en œuvre pour une presse libre en Côte d’Ivoire ‘’ exprimée lors de la cérémonie de présentation des vœux du nouvel au monde des médias soit traduite dans les faits et que les responsables des actes d’agressions délibérés contre les journalistes soient identifiés et sévèrement sanctionnés.   
  •  Interpelle le Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur et de la sécurité, le Ministre de la Défense et le Ministre de la Communication, sur l’obligation qu’ont les forces de sécurité de protéger les journalistes dans l’accomplissement de leur métier.   

Fait à Abidjan, le 28 janvier 2014
Pour le BEN du SYNAPPCI   
Le Secrétaire Général
Guillaume T. GBATO

 

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