Affaire’’ Un policier abat sa femme policier’’/ Le récit d’un témoin oculaire
La nouvelle de l’assassinat du Sgt Adon Marie-Laure, par son concubin le Sgt-chef Abé Alain, le samedi 19 avril 2014, à Yopougon- Sogefiha, continue d’alimenter les causeries. Un témoin oculaire de cette scène macabre fait le récit de ce jour mouvementé.
Selon M. S. Ahmed livreur de marchandises dans des magasins à Adjamé, « au moment où la scène se produisait j’étais au quartier, en compagnie d’un ami. Quand nous avons entendu trois coups de feu .Au début j’ai pensé aux forces de l’ordre qui régulaient la circulation, mais quand j’ai vu des jeunes ‘’gnambros’’ du quartier se précipiter dans le bâtiment munis de gourdins et d’armes blanches, alors j’ai tout de suite pensé à un voleur. J’ai donc ramassé des pierres pour venir à leur rescousse. C’est en ce moment que nous avons tous découvert le corps sans vie de la jeune policier que je connaissais très-bien. » A-t-il expliqué. Selon ses propos, tout est parti de la colère du policier qui soupçonnait sa concubine d’infidélité. La jeune dame se serait réfugiée chez ses parents à Yopougon-Sogefiha et aurait refusé de regagner le domicile conjugal malgré toutes les tentatives de son partenaire. Pris de rage et animé d’une vengeance macabre, le Sgt-chef Abé Alain s’est rendu chez ses beaux parents à Yopougon Sogefiha pour tenter de convaincre sa dulcinée de réviser sa position. Malheureusement s’ensuit une violente altercation entre le couple. La suite on l’a connaît : Trois coups de feu alertent les voisins qui y accourent et constatent l’irréparable : L a victime rouée de balles. L’assassin est immédiatement pris à collet par les badauds qui le violentent et manquent de lui faire subir le même sort. N’eût été l’intervention du Centre de coordination des opérations décisionnelles (CCDO). Toujours, à en croire le témoin, « leur couple date de longtemps. Les deux se connaissaient depuis l’école. Et ils sortaient ensemble, même après leurs études. Mais une fois le monsieur à l’école de police, il en a fait autant pour celle qu’il a toujours considéré comme son épouse. Il s’est occupé d’elle. Il lui a aussi ouvert un salon de coiffure. Mais malgré tout cela, la jeune dame voyait quelqu’un d’autre et projetait même de le quitter», a-t-il conclu. C’est donc la colère et la soif de vengeance, qui auraient fait de ce policier un meurtrier. Dans tous les cas, cela ne justifie en rien cet acte dont il devra répondre devant la justice. Au regard des drames qui sont le quotidien de plusieurs femmes en couple avec des corps habillés, l’on se demande s’il n’est pas opportun de priver certains corps d’armes à feu. Le ministre d’Etat, de l’Intérieur et de la sécurité, Hamed Bakayoko se doit de prendre des mesures idoines contre les mis en cause afin d’éviter pareils drames qui, malheureusement sont légions.
Opportune Bath