Uncategorized

Affaire Thérèse Houphouët spoliée de ses biens/Georges Ouégnin convoqué par la brigade financière française


Le couple présidentiel d'alors (Ph:Dr)

Le couple présidentiel d’alors (Ph:Dr)

Abidjan, 11-2-15 (lepointsur.com)-Selon des informations véhiculées par des médias français ce mercredi [Le Monde, La Lettre du Continent], l’ex-homme à tout faire [directeur de protocole] de Félix Houphouët-Boigny, l’Ambassadeur Georges Ouégnin « est convoqué mi-mars par la brigade financière de Paris dans le cadre de l’affaire de l’héritage présumé spolié ». La convocation fait suite à une plainte contre X déposée en septembre 2013 par la veuve d’Houphouët-Boigny [Marie-Thérèse]. Selon le quotidien Le Monde « Georges Ouégnin est soupçonné d’avoir accaparé des biens de Félix Houphouët-Boigny, après sa mort le 7 décembre 1993. »

Selon des documents consultés par Le Monde Afrique, un notaire ivoirien pointe la SCI Aniaman. Georges Ouegnin est accusé d’avoir usé de son influence pour prendre le contrôle de cette société initiée par Félix Houphouët-Boigny qui souhaitait, en 1978, année de la création de la Banque africaine de développement (BAD), construire de nouveaux immeubles. Il avait ainsi mandaté son homme de confiance, Elias Charbine, pour mener à bien la construction et l’aménagement de bureaux et d’appartements pour les fonctionnaires de cette nouvelle organisation. Le tout pour un montant de 1,3 milliard de F CFA.

Lire aussi : « L’ombre d’Houphouët-Boigny plane toujours sur la Côte d’ivoire »

Georges Ouegnin est suspecté d’avoir mis la main de manière illégale sur l’immeuble Aniaman qu’il a loué entre autres à la BAD avec qui il a eu un litige portant sur des travaux, en 2010. Selon plusieurs sources à Abidjan, « la SCI et l’immeuble Aniaman sont des propriétés de Félix Houphouët-Boigny et doivent donc revenir à ses héritiers ». Contacté par Le Monde Afrique, M.Ouegnin s’est dit « serein » et « n’ayant rien à se reprocher ».

La justice française interrogera aussi cette figure de la présidence ivoirienne (il a dirigé le protocole sous Félix Houphouët-Boigny, Henri Konan Bedié, et quelques mois sous Laurent Gbagbo) sur la main-mise présumée d’œuvres d’art ayant orné les murs de l’hôtel Masseran ainsi que sur les conditions de succession de cette propriété parisienne du « Vieux ».

Lire aussi : Que sont devenus les crocodiles d’Houphouët-Boigny ?

Outre Georges Ouegnin, la brigade financière a également convoqué un ancien vice-président de JP Morgan, Philippe Rideau, qui a organisé l’inventaire des avoirs à l’étranger de Félix Houphouët-Boigny et la succession, sur mandat des quatre enfants du premier mariage de l’ancien président ivoirien.

Actuellement poursuivi pour « complicité d’abus de faiblesse » dans le procés Bettencourt, l’ancien notaire parisien de la milliardaire, Me Jean-Michel Normand, est également convoqué par la brigade financière, selon nos informations. Me Normand est soupçonné d’avoir orchestré le partage des biens entre les héritiers, au détriment de la veuve, Marie-Thérèse Houphouët-Boigny.

Commentaires

commentaires