Affaire « Tentative de corruption de journaliste »/ Kaba Nialé sommée de rendre un rapport au plus vite.
Le Conseil National de la Presse (CNP) a pris des sanctions à l’encontre de Messieurs Traoré Moussa et Alafé Wakili, respectivement Président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’voire (UNJCI) et le Gérant de l’entreprise de presse Socef-Ntic, entreprise éditrice du quotidien l’Intelligent d’Abidjan. Que s’agissant de M. Traoré Moussa, il s’est rendu complice de M. Alafé Wakili, en acceptant de proposer, en tant qu’intermédiaire, à M. Assalé Tiémoko, une somme d’argent, le conditionnant ainsi à se garder d’accomplir des actes de sa profession. Que ce fait est aggravé par sa qualité de président et de caution morale de l’Union Nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) ; qu’en raison de la gravité des faits et de leur influence négative sur la profession, le conseil a décidé d’infliger à MM. Alafé Wakili et Traoré Moussa, conformément à l’article 47 de la loi du 14 décembre 2004 portant régime juridique de la presse, une suspension d’écriture d’une durée de six (6) mois pour chacun, suivi du retrait subséquent de leurs cartes d’identité de journaliste professionnel…). Tirant les conséquences de ladite décision, et en attendant de clarifier cette situation, qui entache l’honorabilité et l’image de l’union des journalistes, Traoré Moussa a annoncé qu’il se mettait « en congé », dès cet instant, de la présidence du conseil exécutif de l’Union National des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI). « Cette décision vise à préserver l’image de marque de l’UNJCI et à permettre la manifestation de la vérité« , a-t-il indiqué.
Au centre de cette affaire qualifiée de « Tentative de corruption de journaliste » pour laquelle Traoré Moussa a usé d’une sagesse légendaire, la ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Economie et des Finances et son ministère, Mme Kaba Nialé suite au réaménagement technique intervenu au sein de son ministère du fait des précédents écrits de Monsieur Assalé Tiémoko Antoine du bi hebdomadaire « L’Elephant Déchainé ».
Cette affaire qui fait grand bruit actuellement en Côte d’Ivoire n’a pas fini de livrer ses secrets. De sources proches de le Présidence de la République, le chef de l’Etat Alassane Ouattara aurait instruit son Premier ministre, au conseil des ministres du mercredi 22 janvier 2014, de sommer Mme. Kaba Nialé de déposer un rapport détaillé de cette affaire qui fait grand bruit. Et pour cause. La gestion de la bonne gouvernance dans les structures et services sous tutelle du ministère est une priorité pour les bailleurs de fonds, notamment la Banque mondiale. La ministre Kaba Nialé devra aussi sensibiliser le privé à l’investissement malgré ses difficultés.
La mobilisation des acteurs dans la lutte contre la vie chère dans un environnement de pauvreté de la population est aussi un axe important. Mais, la transparence sur les activités de la brigade anti-corruption mise en place par le ministre d’Etat, Charles Diby Koffi devrait être également appréciée.
Vu que la presse cite nommément la ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Economie et des Finances dans l’affaire « Tentative de corruption de journaliste« , Alassane OUATTARA voudrait un rapport détaillé. En effet, les écrits par journaux interposés, les causeries dans les lieux publics et privés mettent le feu aux poudres au point où Mme Kaba Nialé n’a pas le sommeil tranquille, depuis le dernier conseil des ministres du mercredi 22 janvier 2014.
Sériba Koné