Bouaflé, 23-09-2020 (lepointsur.com) Face au souhait de certains partis politiques de l’opposition de reporter la présidentielle d’octobre 2020, le porte-parole du gouvernement de Côte d’Ivoire, Sidi Touré s’est prononcé sur le sujet ce mercredi 23 septembre 2020.

Prononçant la traditionnelle conférence de presse post-conseil des ministres, qui a eu lieu exceptionnellement ce jour à Bouaflé, dans la région du Moronou, Sidi Touré a été claire. Pour le ministre de la Communication et des Médias, il n’y a pas d’autres alternatives pour la tenue de la présidentielle d’octobre 2020. « Cette date du 31 octobre 2020 est la date de l’élection présidentielle 2020 en Côte d’Ivoire. Il n’y pas d’autres alternatives », a-t-il affirmé repondant à une question d’un confrère.

Estimant que le report de la présidentielle d’octobre 2020 n’est pas fondé aux regards de la Constitution, M. Sidi a invité les journalistes a, définitivement, faire la pédagogie sur le fait que l’exercice de la démocratie ne peut pas faire l’économie de respect des textes. « La Côte d’Ivoire, nous nous sommes doté volontairement, librement à travers un referendum à près de 86% en 2016, d’une constitution qui fixe le délai constitutionnel de la tenue des élections, c’est-à-dire le dernier week-end du mois d’octobre. Et précisément dans ce cas, c’est le 31 octobre 2020 », a tenu à préciser le porte-parole du gouvernement.

Et d’ajouter : « Si nous devons aller d’exception en exception, jamais nous ne pourrons faire l’expérience réelle de la démocratie. Les exceptions je l’ai dit à d’autres tribunes, tue l’exercice de la démocratie. Cela a été le cas dans le passé, il faut que définitivement tous ceux qui crient à corps et âme sur la régularité des choses, il faut qu’ils acceptent d’être de réels démocrates et d’aller aux élections, faire valoir les points de vue pour que les populations pour que les populations les suivent au pas ».

En outre, Sidi Touré a indiqué finalement il faut que la possibilité soit donnée au peuple souverain ivoirien de faire son choix, d’arbitrer toute cette querelle qui se passe entre les politiciens qui en réalité ne concerne pas les populations.

« Les populations ne font que subir cette querelle partisane au niveau des différents politiciens. Donc le peuple souverain appelle à ce que cette élection ait lieu selon le délai constitutionnel et à l’effet de départager les uns et les autres », a-t-il soutenu.

Se prononçant par ailleurs sur l’arrivée de l’émissaire de l’Organisation des Nations-Unies en Côte d’Ivoire, M. Sidi a indiqué que pour le gouvernement ivoirien, l’ONU n’est pas en mission dans le pays pour imposer quoi que ce soit au gouvernement sur la présidentielle d’octobre 2020. Surtout que le pays est partie prenante et membre de la grande famille de l’ONU. « Il est tout à fait naturel que cette institution vienne s’enquérir de ce qui se passe en Côte d’Ivoire, de l’actualité ivoirienne à l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2020 », dira-t-il.

Georges Kouamé, envoyé spécial à Bouaflé

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