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Affaire l’ex-Miss Korhogo et une banque ivoirienne/ La SGBCI a-t-elle décidé de mettre fin à la vie de sa cliente ? #SGBCI #CivNews #CivSocial


– Soro Néhouélé Ténin: «Je ne vais pas me laisser faire»

Abidjan, 28-12-15 (lepointsur.com)-L’affaire fait grand bruit dans les médias et la cité abidjanaise. Un contentieux oppose l’ex-Miss Korhogo sur deux éditions, Soro Néhouélé Ténin, aujourd’hui handicapée, à sa banque, la Société générale de banques en Côte d’Ivoire (SGBCI). Les faits.

Soro Nehouele Tenin.Ph.Dr

Soro Nehouele Tenin.Ph.Dr

Selon l’ex-miss, la Banque aurait refusé de la laisser avoir accès à son compte à cause de son handicap. En effet, victime d’un accident de la circulation en décembre 2009, elle est contrainte de se déplacer désormais en fauteuil roulant. Suite au refus de la banque de la laisser accéder à son agence dans un fauteuil roulant, Tania est montée sur ses grands chevaux pour asséner ses vérités à travers une conférence de presse.

« En 2005, j’ai ouvert un compte dans les livres de l’agence SGBCI des 2 Plateaux-Vallons où j’ai toujours effectué mes opérations courantes sans la moindre difficulté’ », indique-t-elle. Avant d’ajouter qu’après 4 années de rééducation aussi bien à Abidjan qu’en Tunisie,  suite à l’accident de la circulation susmentionnée, elle est condamnée à se  déplacer en fauteuil roulant, parce qu’ayant perdu l’usage de ses membres.

« Les 10 et 13 août 2015, je me suis rendue à l’agence pour un retrait afin de payer mes soins de rééducation à Abidjan. Mais, contre toute attente, je me suis vue refuser l’accès de cet établissement au motif que je ne peux pas y accéder dans mon fauteuil roulant(…) Il m’a été proposé de me soulever et aller me mettre dans le fauteuil à l’intérieur de la banque. J’ai estimé que c’est humiliant et me rappeler le douloureux souvenir des premiers moments de l’accident, où j’étais paralysée des 4 membres. Malgré toutes ces explications, j’ai été refoulée comme un malpropre, traitée comme un sous-homme pour mon handicap. D’où,  ma plainte », a dit l’ex-Miss. A en croire Tania, toutes les démarches amiables entreprises sont restées vaines. Non sans  souligner que selon la directrice de l’agence, personne n’entre dans la banque à l’aide d’un fauteuil roulant.

« L’inaccessibilité à mon compte a pour effet de me priver de soins,  puisque je ne peux ni faire mes examens ni acheter mes médicaments. Je dois changer la sonde et les couches. Pour éviter des infections, il faut des gangs. N’ayant plus l’argent pour la payer, ma fille de ménage est partie. La Sodeci était venue enlever le compteur. C’est une âme compatissante qui a sauvé la situation. » A-t-elle précisé.

Soro Nehouele Tenin2« Je n’ai pas eu besoin d’une action judiciaire contre une banque pour payer mes soins ici comme en Tunisie. Ce n’est pas sur cette procédure non plus que je compte pour mes soins. Je veux juste prendre ce qui m’appartient et dans des conditions de dignité et de respect de mon état. Je refuse d’être traitée comme un sous-homme, à la limite comme un animal pour mon handicap », a-t-elle protesté en sanglots.

La banque incriminée, par l’intermédiaire de son Conseil Me Soro Bako, relève que l’ancienne directrice de l’agence permettait aux agents de sécurité de désactiver le système de sécurité en ouvrant toutes les portes à la fois pour permettre le passage de personnes handicapées dans un fauteuil roulant. Mais que pour des raisons de sécurité évidentes, la direction générale n’a pas souhaité continuer à mettre en danger les dépôts des autres clients avec le risque de braquage.

 « Dans le cas d’espèces, il a été proposé à la cliente de se mettre debout quelques secondes pour permettre d’ouvrir la porte qui bloque le passage ou d’accepter d’être dirigée vers une autre agence, notamment le siège,  où elle serait confrontée au problème des escaliers. Elle a refusé ces propositions. La banque ne refuse pas qu’elle ait accès à son compte. Seulement, elle ne peut pas mettre en place un système de transport ou de locomotion pour les besoins d’un seul client », se défend le conseil de la banque.

Le Tribunal du Commerce d’Abidjan, où les deux parties se sont retrouvées rendant le verdict de son audience publique du 14 octobre 2015, a débouté la banque qui a interjeté appel de la décision qui ordonne « la SGBCI à permettre à Mme Soro Ténin d’avoir librement accès à la banque et à son compte bancaire pour y effectuer des opérations. Et ce, sous astreinte comminatoire de 200.000 F CFA par jour de retard à compter de la signification de la présente décision », précise la grosse du jugement.

Pour la plaignante,  en refusant de se plier au verdict du tribunal, la banque a décidé de l’emmerder et de la  tuer à petit feu. « Je ne vais pas me laisser faire », a-t-elle martelé avant l’audience en appel fixée au 15 janvier 2016.

 

EKB

 

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