Point Sur

Affaire gendarmes abattus à Bouaké/ La part de vérité de Guillaume Soro


Guillaume Soro et certains chefs de guerre en septembre 2002 (Ph: Dr)

Guillaume Soro et certains chefs de guerre en septembre 2002 (Ph: Dr)

Ces derniers temps, des organes de presse, proches du Front populaire ivoirien (FPI), se refont l’écho de l’affaire : ‘’gendarmes abattus en octobre 2002 à Bouaké’’. Aficionados de la manipulation, de la diversion et de la perfidie, ils incriminent les soldats du Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire (MPCI), à qui les Forces de Laurent Gbagbo livraient une guerre pour ‘’libérer’’ la ville de Bouaké.

Pour éclairer la lanterne des uns et des autres sur cette affaire, Guillaume Kigbafori Soro est monté au créneau. Le Secrétaire général des Forces nouvelles relève, avec précision, que « la relation des faits est inexacte ».

« Il a d’abord été question de gendarmes abattus en Octobre 2002 à Bouaké. Même si, à l’époque des faits, je ne m’étais pas encore échappé d’Abidjan, j’affirme nettement que la relation des faits est inexacte», élucide, d’emblée, le Président de l’Assemblée nationale, Guillaume SORO.

Et de poursuivre : « En réalité, certains gendarmes se sont rendus dès notre arrivée. Bien loin de les exécuter expéditivement, nous les avons présentés publiquement à la presse internationale. Certains ont été libérés tout de suite. D’autres ont rejoint nos rangs. Un troisième groupe, en revanche, a réussi malgré nos gardes à s’emparer d’armes et reprendre le combat au moment où nos positions étaient attaquées par le Sud. C’est parmi ceux-là qu’il faut déplorer des victimes ».

Cette mise au net de Guillaume SORO est corroborée par une source digne de foi, présente à Bouaké lors de la première offensive des forces de Laurent Gbagbo contre le MPCI. Pour cette source, « ces gendarmes faits prisonniers à Bouaké s’étaient engagés auprès des hommes de Laurent Gbagbo (…) ; ils sont morts sur le champ de bataille et non exécutés comme certains l’affirment ». Suivez plutôt, attentivement !

« En ce qui concerne le troisième groupe. A l’époque, les gendarmes du camp commando, précisément à Haougnassou, avaient rejoint le MPCI comme les autres militaires du RM, du 3ème bataillon et de l’ENSOA. Mais chose bizarre, dès que Laurent Gbagbo avait demandé l’offensive pour libérer les zones MPCI, ce sont ces mêmes gendarmes qui étaient en contact avec ceux du Sud, surtout avec les éléments du commandant Boniface, commandant des fusiliers marins à l’époque, qui sont passés par le village Kanzakro situé près du camp commando de la gendarmerie. Et, c’est là-bas que les hostilités ont commencé avec ceux du Sud jusqu’au centre ville de Bouaké. Mais malheureusement, cela a été un échec total pour eux. Et n’oublions pas que d’autres ont été exécutés par certains loyalistes qui disaient ne pas leur faire confiance, comme c’est le cas du commandant Tra-Bi à Tiébissou et plusieurs d’entre eux à Yamoussoukro. N’oublions pas un texte dans l’armée qui dit: ‘’ lorsqu’on est capturé par l’ennemi, il faut continuer le combat en cas de confusion et si possible rester en contact avec son chef ou rejoindre le groupe ami’’. Le groupe des Angolais avait transité par M’bahiakro, ville natale de l’ex-commandant des fusiliers marins (Boniface) pour appuyer l’armée de terre. Et ceux du bataillon blindé sont passés par le Corridor sud pour atteindre le quartier Kennedy et sortir vers le quartier Air France . Leur but, avec l’aide de certains gendarmes, était de boucler Bouaké, alors fief du MPCI. Mais malheureusement, ils ont été lâchés par la communication qui était sur écoute, car ceux d’en face connaissaient leur code d’accès. Donc échec pour eux avec d’intenses combats sur les 3 côtés de Bouaké avec l’aide de ces gendarmes. Zone1: côté Haougnassou, les gendarmes appuyaient les commandos marins vers le centre ville ; zone2: côté Kouassikro pour sortir vers Air France en vue d’atteindre le centre ville avec les blindés plus les Angolais ; et enfin, zone3: côté M’bahiakro, pour sortir vers le camp ENSOA où certains militaires comme certains gendarmes attendaient ceux du Sud plus les Angolais pour atteindre le centre ville qui était leur repère. Il y a trop de détails ; donc je vais m’arrêter ici. Il faut savoir que l’objectif principal du groupe du commandant Boniface à qui Gbagbo faisait confiance à l’époque était le centre ville de Bouaké pour organiser un meeting avec Blé Goudé qui était venu spécialement à Yamoussoukro pour attendre leur victoire. Mais malgré leur échec, ils ont dit qu’ils ont libéré Bouaké à l’époque avec un montage à la télévision au temps de l’ex-ministre de la Défense Lida Kouassi, qui avait perdu sa place », telles sont les précisions de notre source.

De quoi confondre les esprits chagrins enclins au faux !

Janvier KROGNOU

Source: Guillaumesoro.ci

 

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