Affaire »Ecoutes téléphoniques » : Le CNB-CI plaide pour la préservation des liens de bon voisinage entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso # Diplomatie
CIV lepointsur.com (Abidjan, 6-12-2015) Le CNB-CI (Conseil National des Burkinabè de Côte d’Ivoire) a décidé de ne pas rester indifférent devant l’affaire des écoutes téléphoniques qui tendent à refroidir les relations entre la Côte d’Ivoire et son voisin Burkinabè. Pour ce faire, il a produit une déclaration estampillée Salogo Mamadou, président du Conseil, dont lepointsur.com a reçu copie dans l’après-midi du dimanche 6 décembre 2015.
Dans cette déclaration, le Conseil National des Burkinabè de Côte d’Ivoire « exhorte les autorités de la transition à ne pas davantage fragiliser les relations entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso au moment même où le nouveau Président élu s’apprête à être investi ». Mieux, le CNB-CI préconise le règlement de tout malentendu entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire dans un cadre diplomatique ou politique. Seule alternative qui a toujours existé entre les deux Etats.
« Le CNB-CI exhorte le Président Roch Marc Christian Kaboré à œuvrer à la consolidation de la coopération ivoiro-burkinabé comme il s’y est engagé à son élection », a insisté Salogo Mamadou dans ladite déclaration. Bien entendu, le Conseil n’a pas été tendre avec le Premier-ministre de la transition Yacouba Isaac Zida que « le CNB-CI soupçonne de vouloir mettre à mal les relations entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso en instrumentalisant l’enquête sur ce coup d’Etat ».
Car, « rien, absolument rien ne l’empêchait de verser les preuves qu’il croit détenir à la justice. Et si tant est que la justice burkinabé dispose de réelles preuves de l’implication du deuxième personnage de l’Etat de Côte d’Ivoire, des canaux de saisine existent en la matière », regrette-t-il. Evidemment, en renonçant à ces mécanismes diplomatiques et politiques qui ont toujours existé entre les Etats modernes au point de livrer le Burkina Faso en spectacle dans une radio locale, le CNB-CI estime que « le Premier-ministre Yacouba Isaac Zida fait tout simplement étalage de son immaturité politique et diplomatique ».
Idrissa Konaté
Légende Une: Salogo Mamadou, président du Conseil National des Burkinabè de Côte d’Ivoire.