Affaire Assassinat d’Assalé Tiémoko/ Le message qui trahit la version du patron de l’Eléphant déchaîné
–A lire la réaction du mis en cause
Selon un message dont nous avons reçu copie dans l’après-midi du dimanche 14 décembre 2014 et signé Georges Doudou, le directeur du bi-hebdo l’Eléphant déchaîné « raconte des salades pour ne pas payer ses employés en cette fin d’année ».
En effet, selon cette information, le directeur de l’Eléphant déchainé aurait échappé à un assassinat me permet de faire un témoignage. M’étant rapproché de certaines personnes dans l’entourage de sa rédaction, je me suis rendu compte qu’Assalé Antoine raconte des salades.
Il a affirmé à RFI qu’il se rendait à sa rédaction à pied à 6h30 quand un véhicule aux vitres teintées a manqué de le renverser, puis est revenu sur ses pas, pour foncer encore vers lui. Cette version des faits ne résiste pas à la réalité quotidienne dans son journal.
Selon mes informations recueillies auprès de certains de ses collaborateurs, le vendredi matin, personne ne travaillait au journal. Le journal ne paraissant pas le samedi, les employés sont en congé à partir de vendredi. Selon toujours mes informations, Assalé possède une voiture et ne va jamais au travail à pied. Au pire des cas, il emprunte un taxi.
Et c’est curieux que ce soit ce jour précisément qu’il se rende au travail à pied. Par ailleurs, toujours selon mes sources, aucun employé du journal n’arrive au travail à 6h30, comme d’ailleurs il semble être une coutume dans les rédactions ivoiriennes.
Les premiers travailleurs arrivent vers 9h et généralement, Assalé arrive entre 10h et 11h. Et la dernière question que m’a posée l’un de ses collaborateurs est ceci, et je vous la fais partager. Pour quelqu’un qui se dit journaliste d’investigation, alors qu’une voiture manque de te renverser une première fois et qu’elle a avancé sur des mètres, puis s’est retourné, il n’a pas eu le temps de relever la plaque d’immatriculation ?
Et regardez bien, il n’a pas dit comment il a échappé à cette voiture. Il s’est juste contenté de dire que parce que la voiture est revenue, elle voulait le tuer. Avouons que c’est quand même un peu léger ». Celui-ci m’a dit que les motivations de cette affaire sont à rechercher dans les fêtes de fin d’année.
« Le monsieur ne paye pas ses employés et il leur doit plusieurs mois d’arriérés, étant donné que la fin d’année approche, il cherche à créer une histoire pour les amadouer. Je vous dis que ce monsieur est le champion de la manipulation. Sinon quand il parle d’un journal qui dérange en faisant allusion à ces derniers articles dur la crise au FPI, tous les journaux en Côte d’Ivoire dérangent parce qu’ils critiquent les adversaires politiques ».
Doudou Georges
Assalé Tiémoko réagit: » Cela paraît surréaliste comme raisonnement »
Avez-vous raconté « des salades » pour ne pas payer vos employés en période de fin d’année ?
Cela parait surréaliste comme raisonnement de la part de quelqu’un qui est insensé ! Un patron de presse est agressé sur le chemin de son travail, il porte plainte sur les personnes en question, une enquête est ouverte par la justice quel est le rapport entre l’agression qu’il a subie et le salaire des travailleurs ? A-t-on besoin d’inventer une histoire de ce genre pour des salaires ? Si je n’ai pas d’argent pour payer des salaires, je le dis ouvertement à mes travailleurs. Est-ce que j’ai besoin d’inventer une histoire ? Est-ce que je dois à quelqu’un dans cette République pour que je puisse mentir à mes travailleurs ?
Pas de problèmes d’arriérés de salaires avec vos employés ?
Allez-y vérifier à la comptabilité. Qu’est-ce que cela à avoir avec une tentative de meurtre ? Il y a combien de patrons de presse qui n’arrivent pas à payer le salaire de leurs employeurs ? Nous sommes au courant de tout cela, dans ce pays. Ai-je besoin d’inventer une histoire pour ce qui m’est arrivé ?
Avez-vous été blessés ?
C’est au niveau de la cheville que j’ai été touché, au cours de l’évitement avec le véhicule en question. En dehors de cela, je n’ai pas été grièvement blessé. Pour être clair, cela dit : ce n’est pas une blessure pour laquelle j’ai dépensé des millions FCFA, au point de dire à mes employés que je ne peux pas vous payer.
Avez-vous par reflexe, pu prendre la plaque d’immatriculation du véhicule ?
Oui. La plaque d’immatriculation a été belle et bien relevée et déposée à la justice. Le numéro du véhicule étant entre les mains de la Brigade de recherche, souffrez que je ne vous la donne pas. Je puis vous rassurer que cela n’a rien à voir avec un problème de salaire.
Propos recueillis par la rédaction de lepointsur.com
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.