Actualite, Point Sur

Affaire arrestation du fils de Guéi/ La part de vérité des autorités de la Brigade de recherche de la gendarmerie


SOLDATS

-Rufin Guéi (Dg du groupe Adam News) à son Directeur de publication: »Je n’ai jamais été arrêté »

Abidjan, le 18-2-15 (lepointsur.com)-Suite à la contribution du Directeur de publication du journal « Dernière Heure Infos », Jules Sylvain Bossiehi qui présentait le Directeur général du groupe de presse Adam News éditeur des journaux Dernière Heure Infos et Parole d’Afrique, Ruffin Guéi comme étant arrêté par la Brigade de recherche de la gendarmerie,  la présumée victime qui nous a joint, tard dans la nuit du mardi 17 février 2015, n’a pas apprécié la contribution de son collègue à travers les médias. « Je n’ai jamais été arrêté par la brigade de recherche de la gendarmerie. Vous pouvez le vérifier auprès des services du lieutenant-colonel Yéo Ousmane« . C’est en ces termes que Ruffin Guéi a coupé court à son soi-disant arrestation transmis par le Directeur de publication, dans les boites mails des journaux et sur sa page facebook. Pour nous rassurer sur cette affaire nous avons approché les services de la section de la Brigade de recherche de la gendarmerie en charge du dossier, mercredi 18 février 2015.

A lire la contribution du Directeur de publication de Dernière Heure Infos transmise aux organes de presse:Alerte ! Guéi Ruffin (Dg de Dernière Heure Infos) arrêté – La liberté de presse assassinée en Côte d’Ivoire

Les faits.

« Notre rôle n’est pas d’arrêter un journaliste, mais de l’entendre sur des faits qui lui sont reprochés pour nécessité d’enquête« . C’est en ces termes que le commandant de section de la Brigade de recherche de la gendarmerie, le lieutenant-colonel Ousmane Yéo nous a répondu, mercredi 18 février 2015, quand nous avons voulu, dans le cadre de l’accès à l’information publique savoir davantage sur que nous qualifions de « l’affaire arrestation du fils de Guéi« .

A la section de la Brigade de recherche de la gendarmerie, les dossiers sont reçus par avis de soit-transmis du procureur de la République. C’est dans ce cas que le dossier du journal « Dernière Heure Infos » a été reçu par les hommes du commandant de la section de la Brigade de recherche de la gendarmerie, selon l’adjudant de la gendarmerie, officier de police judiciaire l’un  des enquêteurs en charge du dossier qui a requit l’anonymat.

« Quand un tel cas se présente, le colonel choisit un officier de police judiciaire pour diligenter l’enquête. Le gros titre de l’article en question est libellé comme suit : « Scandale au Trésor public : Un trou de plusieurs milliards FCFA découvert à l’ACCT/ Ado fâché, des têtes vont tomber. »

A l’intérieur de l’article, soutient notre source « il est fait allusion d’un contrôle fait par le trésor public qui a découvert ces trous de milliards. Il y a aussi ce qu’il a qualifié de Deno( Devises Non Ordonnancées)« .

« De notre enquête au niveau de l’agent du trésor, il n’en est rien du tout. Il n’y a eu aucun contrôle. Nos enquêtes ont révélé qu’il n’y a pas eu de recoupement d’informations auprès du Trésor public. Aucun responsable n’a été saisi par l’auteur de l’article, » raconte l’agent enquêteur.

Quant à l’audiion du Directeur de publication de Drnière Heure Infos, il était question, les enquteurs, de « vérifier auprès du journaliste et de son Directeur de publication » si ce qu’ils ont recueilli comme informations « colle avec  ce que les journalistes ont en leur possession« . « C’est ce juste milieu dont ont besoin l’officier de police judiciaire pour informer l’autorité judiciaire, » indique-t-il.

C’est ainsi que lorsque les convocations ont été déposées au nom du Directeur de publication, Jules Syvain Bossiehi et le journaliste Laurence Aboh le 28 janvier 2015, c’est Jules Sylvain Bossiehi et son Directeur général du Gropue Adam News éditeur du journal Dernière Heure Infos et Parole d’Afrique, Ruffin Guéi qui se sont présenté à la Brigade de recherche le 3 février 2015, « pour être auditionné« .

Au cours de l’audition, selon notre interlocuteur, Jules Sylvain Bossiehi a indiqué que c’est Laurence Aboh qui est signataire de l’article et « qu’elle est en congé pour un mois. Et qu’elle va reprendre dans le mois de février 2015« . « Y-a-il eu vérification de l’information par Laurence Aboh qui a écrit l’article ? » Interroge l’agent enquêteur de la section de la Brigade de recherche de la gendarmerie.

En réponse, Jules Sylvain Bossiehi soutient ce qui suit : « Ce n’est pas Laurence Aboh, c’est moi-même en tant que Directeur de publication qui a envoyé mon journaliste N’Guessan Bertin pour aller vérifier les informations. » A la demande de faire venir N’Guessan Bertin. Voici la réaction du Directeur de publication de Dernière Heure Infos : « N’Guessan Bertin ne travaille plus avec moi, je ne sais pas où il se trouve. »

Comment Ruffin Guéi s’est rendu à la section de la Brigade de recherche de la gendarmerie

Face à ce flou, les enquêteurs ont voulu  « voir plus en profondeur« . « Voila pourquoi, nous avons demandé à monsieur Bossiehi qui nous a dit tantôt qu’il était à la levée du corps d’un parent de sa femme de revenir pour nous donner plus de détails sur nos points d’inquiétudes.

Malheureusement, Monsieur Bossiehi ne s’est plus jamais présenté à nous. Monsieur Ruffin Guéi étant le Directeur général du groupe Adam News nous avons jugé bon de passer par lui pour nous faire venir son Directeur de publication. Et peut-être, partant, du journaliste qui ne s’est jamais présenté à nos services.

C’est sans aucune pression et vous pouvez vous renseigner auprès de monsieur Ruffin Guéi qu’il a fait le déplacement en se présentant mardi 17 février 2015, à la section de la Brigade de recherche de la gendarmerie, pour son audition. Après l’avoir attendu, il était question de le mettre en contact avec le Lieutenant-colonel Ousmane Yéo. Malheureusement, quand nous quittions mon bureau autour de 16h pour le secrétariat du colonel, il a été appelé hors du service, et il y avait des gens qui attendaient.

Il a demandé des excuses à monsieur Guéi qui avait commencé à manifester son mécontentement, mais qui a accepté d’attendre. Quand le commandant de section est revenu, il a reçu chacun des visiteurs par ordre de passage. Nous avons passé tout le temps dans mon bureau et il était libre de tout mouvement. Il sortait pour se mettre à l’aise, revenait quand il voulait,» soutient l’enquêteur.

Cela a d’ailleurs été confirmé par le Directeur général, Ruffin Guéi quand il nous a joint. En revanche, l’enquêteur entend auditionner le Directeur de publication de Dernière Heure Infos et demande à Jules Sylvain Bossiehi de lui « faciliter » son enquête, car son intention n’a jamais été « d’arrêter un journaliste, mais de l’auditionner sur des zones d’ombre à élucider« .

Sériba Koné

 

Commentaires

commentaires