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Affaire 41 maisons de l’ex-cté RAN rasées/ La Brigade de recherche la gendarmerie ivoirienne joue sa crédibilité


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L’un des véhicules de la gendarmerie lors de la démolition (Ph: Dr)

L’affaire des 41 maisons de l’ex-RAN de la cité PK6 sise à Marcory Zone4C, démolies par des bulldozers sous la supervision de la gendarmerie et des loubards vendredi 11 avril 2011 va connaître un tournant décisif, vendredi 2 mai 2014. Et pour cause, l’opérateur économique, Fouad Omaïs mis en cause par les résidents de PK6, la Société de la Gestion du Patrimoine Immobilier de l’Etat (SOGEPIE), la Société Ivoirienne du Patrimoine Ferroviaire (SIPF)  sera entendu à 10h à la Brigade de recherche de la gendarmerie sise au Plateau. Nous avons l’information par coup de fil des populations victimes résidentes de l’ex-RAN de la cité PK6 sise à Marcory Zone4C.

Si nous n’avons aucune idée des raisons sur la convocation, une chose est sûre, l’opération de déguerpissement qui s’est muée en destruction de 41 maisons s’est passée dans des conditions floues et diversement interprétées. Au point où le Premier ministre Daniel Kablan Ducan veut voir clair dans cette affaire où plus de mille populations (enfants, nouveau-nés, femmes enceintes etc.) vivent dans des conditions de « déplacés » dans leur propre pays. « Je pense que c’est un opérateur économique étranger qui serait concerné. Je n’ai pas le dossier et je crois qu’une instruction est en cours, quand nous aurons les éléments on le fera communiquer », nous avait rassuré le chef du gouvernement ivoirien lors de sa rencontre avec les journalistes.

En effet, selon le chef du quartier, Agbi Kokoi Albert que nous avons rencontré quelques jours après la démolition de l’ex-RAN de la cité PK6 sise à Marcory Zone4C cette opération ne se serait pas faite dans des conditions légales. « Le jeudi 10 avril, tôt le matin aux environs de 5 heures, nous avons reçu la visite des loubards et de la gendarmerie. Ils nous ont dit de sortir parce qu’ils détiennent selon eux, une sommation de déguerpissement. En réponse nous leur avons dit que nous n’avons reçu aucun papier dans ce sens. Dans les échanges, ils ont affirmé qu’ils ne sont pas venus pour discuter avec qui que ce soit et qu’ils venus pour nous déguerpir. C’est comme ça que nous sommes rentrés en contact avec certains de nos responsables et nous nous sommes rendus au commandement supérieur de la gendarmerie pour savoir si c’est eux qui ont commis des gendarmes pour nous déguerpir. A la gendarmerie, l’autorité que nous avons rencontré nous a indiqué qu’il allait nous recevoir, le lendemain (Ndlr : vendredi 11 avril 2014) pour mieux débattre du problème. Au moment où nous nous y attendons le moindre, le lendemain vendredi, le même groupe arrive à la même heure. Les gendarmes bouclent les périmètres du quartier. Dans un tel contexte personne ne pouvait prendre un bagage de cinq à dix kilos. C’est dans les décombres que les habitants ont cherché leurs affaires. Y’a-t-il eu des blessés ? Oui, il y a eu des blessés. Moi-même j’ai été victime de la bastonnade des gendarmes puis ensuite, ils m’ont jeté dans leur véhicule,» a-t-il soutenu. Et la présidente des femmes Mme Gayé Jeanne D’Arc d’enfoncer le clou «Les gendarmes avaient une fiche que nous n’avons pas pu lire disant que c’est Hamed Bakayoko qui l’a signé. Nous demandons pardon au ministre Hamed Bakayoko. Si c’est vraiment lui qui a signé ce papier qu’il fasse quelque chose pour nous. Je me suis rendu dans la cour de la RTI en pleurant, la main sur la tête afin que les journalistes viennent filmer ce qui ce passait, nous y sommes restés jusqu’à 8 heures personne n’est venu. De la RTI, nous nous sommes rendus au commandement supérieur de la gendarmerie, la aussi c’était le statut quo. Ils nous ont même dit que les décisions viennent « de la haut ». Nous aussi, nous sommes des citoyens ivoiriens. Nous voulons que justice soit rendue. Le Président Alassane ne peut pas dire un « un Ivoirien, un toit », et puis nous qui avons des toits ont va nous jeter à la rue. »

On cherche encore dans les décombres, comme cette vielle maman (Ph: S.K)

On cherche encore dans les décombres, comme cette vielle maman (Ph: S.K)

C’est cette affaire qui connaîtra un tournant décisif, vendredi 2 mai 2014.

Sans toutefois savoir qui a posé plainte, il convient d’informer l’opinion qu’une enquête est menée dans ce sens par votre site préféré www.lepointsur.com et sera publiée dans quelques jours. Dans le cadre de nos recherches plusieurs des plaintes attendent l’opérateur économique, Fouad Omaïs. La SOGEPIE, la SIFP, les résidents de l’ex-RAN de la cité PK6 sise à Marcory Zone4C ne sont pas restés les bras croisés. Chaque partie voudrait que justice soit rendue

Des interrogations qui attendent des réponses claires

Quelle est la légalité et la régularité de l’expulsion et  la démolition des 41 maisons ? Sur quelle base de décision de justice que des éléments de la gendarmerie et des loubards ont-ils été réquisitionnés pour détruire les 41 maisons ? Fouad Omaïs pourra-t-il brandir une décision de justice définitive qui ne peut pas faire l’objet de recours ? Dans la mesure où c’est fort de cette décision que Fouad Omaïs peut saisir la un huissier qui requiert la force publique et faire exécuter la décision de justice.

Au moment où il la question de Recensement Générale de la Population et de l’Habitat (RGPH) bat de l’aile, comment ces populations seront-elles recenser ?

Où iront ces électeurs potentiels en attendant 2015 ?

C’est ici que ceux qui ont le dossier en main doivent faire très attention. La crédibilité et la compétence, base laquelle ils ont été nommés est en jeu.

Le Secrétariat chargé de la bonne gouvernance doit ouvrir grandement les yeux sur cette affaire dans laquelle, les victimes parlent de « corruption » de certains fonctionnaire de l’Etat. Cette corruption a été portée, déjà sur la place publique quant à la manière avec laquelle l’opérateur économique a pu acquérir la cité avec la complicité de notaire et de la SOGEPIE.

Sériba Koné

Kone.seriba67@gmail.com

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