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Affaire 41 maisons de l’ex-cité RAN rasées/ Fouad Omaïs fait reporter la convocation de la Brigade de Recherche


-Le réveil tardif du gouvernement Ducan….

Une vue des manifestants (Ph: Dr)

Une vue des manifestants (Ph: Dr)

L’affaire des 41 maisons de l’ex-RAN, de la cité PK6 sise à Marcory Zone4C, démolies par des bulldozers, sous haute surveillance de la gendarmerie et des loubards, vendredi 11 avril 2011 n’a  pas connu son dénouement, vendredi 2 mai 2014. Et pour cause, l’opérateur économique Fouad Omaïs , principal mis en cause, par le collectif des résidents de PK6, la Société de la Gestion du Patrimoine Immobilier de l’Etat (SOGEPIE), la Société Ivoirienne du Patrimoine Ferroviaire (SIPF) , n’a pu être entendu par la Brigade de recherche de la gendarmerie sise au Plateau.

De sources proches de la Brigade de recherche, cette situation incomberait à l’Association des victimes de l’ex-RAN de la cité PK6 sise à Marcory Zone4C qui a porté  plainte contre l’opérateur économique à travers son collectif d’avocars. Le motif du report au lundi 5 mai 2014, ne nous a pas été révélé, malgré notre insistance. Toutefois, notre  interlocuteur a été formel. « Il ne peut pas se déjouer de nous à deux reprises. Faites-nous confiance« , a rassuré notre source, proche de la Brigade de Recherche de la Gendarmerie. Avant d’ajouter que « si Omaïs a senti l’existence d’un droit qui est menacé, en urgence il a fait recours au juge des référés. Mais, il faut qu’il produise des dossiers qu’on ne peut pas contester parce que, ce n’est pas une porte ouverte à n’importe quoi« , nous a-t-il répondu. A la question de savoir  pourquoi c’est par le juge des référés qu’est passé Omaïs pour traiter ses dossiers. Pendant ce temps, des victimes de la démolition de la cité manifestaient aux alentours munis de pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Omaïs, on veut aller à l’école », « Omaïs, on veut nos maisons » etc.

Le ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l`Enfant se réveille enfinOULOTO

En début d’après-midi, la ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l`Enfant, Anne Désiré Ouloto a reçu à son cabinet sis au 16ème étage de la tour C, des femmes victimes de l’ex-RAN de la cité PK6 sise à Marcory Zone4C. Ce, après plusieurs pressions de ces femmes, démunies et sans repères. Conduite par leur présidente Mme Gayé Jeanne D’Arc. « Nous avons demandé une audience au ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l`Enfant. C’est pour cela que nous avons été reçues. Elle nous a rassurés de son soutien et a soutenu qu’il faut que justice soit rendue« , a indiqué la présidente des femmes.

Mme Gayé (mouchoir à la main) et certaines femmes au cabinet de Anne Ouloto (Ph: Dr)

Mme Gayé (mouchoir à la main) et certaines femmes au cabinet de Anne Ouloto (Ph: Dr)

Ces propos ont été soutenus par la responsable de la communication du ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l`Enfant Mme Gouely. « C’est maintenant que la ministre a été saisie officiellement par ces dames. Elle va mettre tout en œuvre avec les deux parties afin que justice soit rendue. Elle va apporter son soutien. Juste après la rencontre, elle vient de dépêcher le Directeur chargé des actions Humanitaires et celui de la protection des Enfants sur les lieux« , a-t-elle déclaré. Comme on le voit, après la démolition de 41 maisons de l’ex-RAN de la cité PK6 sise à Marcory Zone4C, le gouvernement Duncan se réveille enfin !

                                        

 

Sériba Koné

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