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Affaire 41 maisons de l’ex-cité RAN rasée/ Fouad Omaïs entendu enfin par la Brigade de Recherche de la Gendarmerie


SUR LES DECOMBRESLentement mais, surement les hommes de la Brigade de Recherche de la Gendarmerie du colonel Ousmane Yéo par ailleurs commandant de section de recherche sont à pied d’œuvre afin que la vérité éclate au grand jour dans la démolition de l’ex-cité RAN PK6 Marcory zone4C. En effet, l’opérateur économique Fouad Omaïs cité dans l’affaire de démolition de cette cité a été entendu le lundi 5 mai 2014 dernier, jusqu’à tard dans la soirée. Selon des sources proches du dossier,
Il a été convoqué suite à une plainte du collectif des avocats des victimes, concernant « la destruction de 41 maisons de l’ex-cité RAN ». Fouad Omaïs devrait être entendu le vendredi 2 mai 2014, mais pour « cas de consultation médicale « , selon son conseil, l’audition a été reportée au lundi 5 mai 2014.
A en croire des sources crédibles, cette audition s’est déroulée en toute confidentialité. Cependant, l’ivoirien lambda continue toujours de s’interroger sur quelle décision de justice des éléments des différentes unités de gendarmerie (Compagnie Abidjan-Sud, Brigade d’Abobo, Brigade de Koumassi, Brigade d’Agban, Grand-Bassam, Treichville quartier Arras ne citer que ces unités) ont-ils été mobilisés pour faciliter l’opération de démolition des 41 maisons ? Le Procureur de la République a-t-il été informé dans cette destruction massive de maisons ? La réponse est non ! Dans la mesure où il a diligenté une enquête pour vérifier la légalité et la régularité de cette opération menée par Fouad Omaïs auprès la Brigade de Recherche de la Gendarmerie.
Comment des éléments de ce corps d’élite ont pu commettre un tel acte quand on sait qu’ »aucun élément de la gendarmerie ne peut se rendre sur le terrain tant qu’il n’est pas détenteur d’un acte clair et inattaquable et non susceptible de contestation ? ». Bien malin pourrait répondre à cette interrogation. D’autant que les résidents devraient recevoir une mise en demeure leur accordant un délai pour quitter la cité.
L’enquête qui suit son cours situera les responsabilités.

Le jeu trouble du ministre de la Solidarité de la Famille de la Femme et de l’Enfant
Au moment où le Procureur de la République attend les conclusions de l’enquête, le ministre de la Solidarité de la Famille de la Femme et de l’Enfant, Désiré Anne Ouloto multiplie les rencontres avec les victimes. Une rencontre relayée honteusement par certaines presses qui profite du malheur des sinistrés pour faire de la propagande. De quelle Solidarité parle-t-on quand c’est les victimes qui doivent demander une audience ? Ne faut-il pas venir en aide à ces sinistrés que de les traumatiser davantage avec des rencontres insensées ? Pourquoi avoir attendu plus de trois semaines, avant de recevoir des femmes, seulement le vendredi 2 mai 2014, au 16ème étage de la Tour E, et ensuite les responsables de cette cité ainsi que l’un de leurs avocats par son service juridique et du contentieux, lundi 5 mai 2014.
A quoi répondent ces différents déplacements de personnes en détresse ? Est-ce pour faire de la publicité gratuite ? Ce qui est clair c’est que dès que le drame s’est produit, Me Delphine Kacou l’une des avocates des victimes présente à cette rencontre a produit « deux mémos » détaillés avec des pièces à conviction. De quel rapport il peut être question comme l’a soutenu le responsable du service juridique et du contentieux, Dr Eugène Zagré ? Pour Me Delphine Kacou et Dr Gla Isabelle (médecin bénévole des cheminots), « c’est un drame social » doublé d’un « traumatisme inqualifiable » surtout « chez les enfants ».
Cette situation qui touche 41 familles, soit environ plus de 600 personnes recensées sur les lieux. « Je suis offusqué que le ministre ne sache pas qu’il y a un véritable désastre humanitaire. Nos églises, boutiques, magasins…n’existent plus. Nous attendons que justice soit rendue », a plaidé le porte-parole des résidents Allah Koffi. Qui n’a pas manqué d’interpeller le ministre Anne Ouloto en ces termes : « Nous attendons d’être pris en compte parce que nous ne somme pas des demandeurs ».
Serges Mignon

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