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Aéroport international FHB / A Quand la certification aux normes sécuritaires américaines ?


L'aéroport international Félix Houphouët-Boigny de Port-Bouët (Abidjan)

L’aéroport international Félix Houphouët-Boigny de Port-Bouët (Abidjan)

Abidjan, le 24-11-14 (lepointsur.com)- Le 1er  mars 2014, intervenant lors de la cérémonie de lancement des travaux d’aménagement et d’extension de l’aérogare de fret de l’aéroport international d’Abidjan, le ministre ivoirien des Transports Gaoussou Touré a rassuré l’opinion et donné espoir pour la certification aux normes sécuritaires américaines de l’aéroport Félix Houphouët-Boigny.

« Le 17 mars une équipe de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) et des inspecteurs de l’aviation américaine arrivent à Abidjan. Si tout se passe bien, nous pouvons obtenir la certification avant la fin de l’année », a soutenu le ministre des Transports, sans cacher l’indignation qu’il ressent en raison de cette absence de certification.

Comprendre la certification

La certification aux normes sécuritaires américaines de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny. Il faut prendre en compte deux volets. Selon des experts, il y a le volet sureté qui concerne les actions qui sont menées pour lutter contre les actions illicites, le terrorisme, la police, etc. et l’autre volet sécurité qui est technique. A savoir l’avion, son entretien, vérifié comment les pilotes sont formés etc.

Volet sureté

Dans un entretien accordé à un confrère de la place en Côte d’Ivoire, le Directeur de l’Autorité nationale de l’aviation civile (Anac) Sinaly Silué affirmait le 10-08-13, que  » tout avait été fait« . « Nous avons subit deux audits, un de l’Uemoa en novembre 2012, et l’autre de l’Organisation civile internationale (Oaci) en février 2013. Tous ces audits ont eu des résultats excellents, il n’y a vraiment rien à dire, » avait rassuré le Dg de l’Anac.

Concernant la sécurité

« Tout ce qui est des préoccupations comme l’accès à l’aéroport, la police, notamment, a été réglé sauf que ce sont des actions à maintenir de façon permanente, » a indiqué le Directeur de l’Autorité nationale de l’aviation civile (Anac) Sinaly Silué en août 2013. Trop d’eau a coulé sous le pont et les Ivoiriens attendent avec impatience cette certification de l’aéroport internationale Félix Houphouët-Boigny aux normes américaines. Un aéroport qui est une fierté sous régionale, et qui attend.

Les questions qui fâchent

L’assurance pour l’obtention de la certification de l’aéroport Félix Houphouët-Boigny aux normes sécuritaires américaines ayant été données par les premiers concernés, le chef de l’Etat Alasane Ouattara a promis les premiers vols vers l’Atlanta. A quelques semaines de 2015, l’actualité aéronautique en Côte d’Ivoire est plutôt focalisée sur les désertes internes (ce qui n’est pas mauvais en soi), mais à quand ce sésame ? Les comportements ont-ils changé. Les  actions à maintenir de façon permanente sont-elles suivies comme il se doit ? Le travail est-il fait sérieusement en amont? Voici autant de questions qui ont besoin d’être élucidées.

Un réel défi pour Gaoussou Touré

D’autant que les chiffres de l’aéroport Félix Houphouët-Boigny font pâlir d’envie: un fret en hausse de 80% sur la période 2010-2013, passant de 10 000 tonnes à 18 000 tonnes, 1,178 millions de passagers, le tout sur les activités de 22 compagnies aériennes desservant la plateforme d’Abidjan. Sans compter le passage récent de l’A380 d’Air France sur le tarmac de l’aéroport.

En effet, la modernisation de l’aérogare de fret visait à la redimensionner en vue de hisser l’infrastructure aéroportuaire à une capacité annuelle de 56 000 tonnes, au diapason des ambitions de la Côte d’Ivoire qui veut faire d’Abidjan un hub du transport en Afrique de l’Ouest et du Centre.

L’aéroport Félix Houphouët-Boigny, une préoccupation pour Alassane

Le projet vieux de plus de 5 ans comprend la restructuration de l’ensemble de la zone de fret, la réalisation de nouvelles constructions (bâtiment de 4 niveaux, postes de contrôle), l’acquisition d’équipements et matériels modernes et surtout une configuration conforme aux dernières mesures internationales en matière de sûreté, de sécurité et de contrôle douanier. Tout un programme confié au groupe égyptien, Arab Contractors, sélectionné après un appel d’offres.

Estimé à plus de 21 milliards de FCFA, il a été financé à 73% soit environ 15,5 milliards, par la Banque islamique de développement (BID) dont le représentant à la cérémonie, M. Kossi,  a salué  » la bonne coopération entre son institution et la Côte d’Ivoire « .

Le Premier ministre Kablan Duncan, présidant la cérémonie, a expliqué l’enjeu de ce chantier, rappelant que  » le transport aérien est un levier essentiel  » pour un pays comme la Côte d’Ivoire qui aspire à l’émergence en 2020. « Car, a-t-il poursuivi, des infrastructures aéroportuaires de qualité sont une condition pour le développement des relations d’affaires dans le monde entier « . Le Premier ministre, au nom du gouvernement, a dit viser une barre de 8 millions de passagers à l’aéroport d’Abidjan à l’horizon 2020.

Sériba Koné

Kone.seriba67@gmail.com

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