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Adzopé : Malgré le refus de construction sur un site / Le préfet prête le flanc à l’anarchie


Le minsitère de la Construction est logée à la Tour D

Le ministère de la Construction est logé à la Tour D

« Le Préfet par la force nous interdit de participer à la construction d’ADZOPE. Nous ne pouvons pas donner nos points de vue, nos appréciations, nos contributions pour éviter un développement anarchique. Nous sommes muselés de force par le Préfet qui utilise les forces armées d’ADZOPE pour imposer à la population sa propre volonté. Il fait souffrir la population« . Telle est la quintessence du courrier du Collectif des plaignants d’Adzopé, dont le porte-parole Touré Mamadou reste amer. Ce courrier adressé au ministère des la Construction ne sera jamais déposé. Et pour cause. Selon lui, lorsque la délégation s’est rendue à Abidjan pour déposer  la lettre de protestation, elle a été reçue au Guichet Technique par un certain Diarra qui leur aurait signifié que pour accepter de décharger le courrier il faut sortir la somme de 300.000 FCFA. Et comme la lettre était accompagnée de pétitions, il aurait demandé 20.000 FCFA par pétitionnaire. Nos différents déplacements au ministère de la Construction et nos tentatives pour joindre le mis en cause sont restées vaines. Le courrier ci-dessous n’a donc, pas été déposé à cause des frais très élevés. Pourtant, « nous avons déposé les courriers du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, de la Jeunesse et des Sports et de la Préfecture d’Adzopé sans débourser un seul sou« , a indiqué le porte-parole Touré Mamadou. Lire l’intégralité du courrier du Collectif des plaignants.

                                                                                             Serges Mignon

A MONSIEUR LE MINISTRE DE LA CONSRUCTION

                                              ET DE L’URBANISME

                         ABIDJAN

 Objet : CONSTRUCTION CONSTESTEE D’UNE PHARMACIE  PRIVEE A L’ENTREE DU

            STADE MUNICIPAL D’ADZOPE, SUR LE PARKING

Monsieur le Ministre,

Avec votre permission, nous vous adressons ces pétitions et cette lettre pour vous expliquer la maltraitance que nous subissons à ADZOPE, à l’heure de la Réconciliation de laquelle, le Préfet d’ADZOPE nous exclut. Nous sommes menacés ; nous sommes écartés de la gestion de la cité. Le Préfet par la force nous interdit de participer à la construction d’ADZOPE. Nous ne pouvons pas donner nos points de vue, nos appréciations, nos contributions pour éviter un développement anarchique. Nous sommes muselés de force par le Préfet qui utilise les forces armées d’ADZOPE pour imposer à la population sa propre volonté. Il fait souffrir la population. Rappelons-nous de la vente des poissons en vrac qu’il a interdite seulement sur le marché d’ADZOPE. Rappelons-nous de l’augmentation brutale de 50% du tarif ADZOPE-ABIDJAN par la société FLEET-CONTROL. C’est lui qui a dirigé demain de maître cette opération où il insulté les élus et les cadres qu’il a traité d’incompétents et de tonneaux vides. Le Préfet remue le couteau dans la plaie que nous sommes en train de soigner. Ce n’est pas une bonne chose. Evitons toute réaction de la population qui est actuellement en colère. Elle ne veut vraiment pas cette pharmacie sur le parking, très près de l’entrée principale du stade municipal et à l’angle du grand carrefour. Pourquoi cette pharmacie en ce lieu à ADZOPE ? Pourquoi le Préfet se substitue-t-il au promoteur ? Pourquoi agit-il à sa place et réquisitionne-t-il les forces armées pour surveiller la construction ? L’emplacement de cette pharmacie est très dangereux, le Préfet le sait. Ce site a été refusé par la municipalité en Octobre 2012, et par le Conseil municipal en Novembre 2013. Mais grande surprise, le Préfet a pris un arrêté qui abroge toutes ces dispositions et qui réquisitionne les forces armées à surveiller la construction et à mater toute contestation. Le Président de la République a proscrit les constructions anarchiques. Nous ne voulons pas que la ville d’ADZOPE soit prise en otage et soit bâtie anarchiquement, au nom de l’émergence que prône le Chef de l’Etat. Nous avons interpellé le Maire qui se débat. Nous avons interpellé le Chef du village qui semble jouer à l’autruche qui enfonce sa tête dans le sable pour ne rien voir et rien entendre. C’est dommage. Cette pétition (plus de 1500 signatures en moins d’une semaine) justifie le mécontentement populaire. ADZOPE  veut la Paix pour son développement, engagée dans l’émergence. Tout acte autoritaire esclavagiste doit être combattu et rejeté. Le Président ALASSANE OUATTARA travaille beaucoup pour la Réconciliation et l’émergence du pays. Alors, notre devoir, Ivoiriens et Ivoiriennes, est de faire beaucoup de sacrifices, beaucoup d’efforts pour nous approprier la Paix et le Vivre Ensemble si chers à nos enfants, à notre postérité.

Monsieur le Ministre, ADZOPE compte sur vous pour son meilleur développement. Que le DIEU Tout puissant vous éclaire et donne toutes les forces nécessaires au Président ALASSANE OUATTARA pour réussir sa mission.

 

                                                                          Fait à Abidjan, le 26 janvier 2014

 

Le collectif des plaignants d’ADZOPE

Le porte-parole : Touré Mamadou

 Ampliations :

         Ministère d’Etat, Ministère de l’intérieur et de la Sécurité (CAB et DGDDL)

         Ministère de la Jeunesse et des Sport (FIF)

Préfecture ADZOPE

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