Abobo : plusieurs jeunes disent non à la manipulation politique #PAPACI
CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 2-1-2018) Longtemps stigmatisés comme bras séculiers des politiques dans la commune d’Abobo, les jeunes ont crié leur ras-bol, le samedi 30 décembre 2017, au cours d’un point de presse. « Nous refusons la manipulation des politiques. Les jeunes d’Abobo refusent d’être désormais présentés comme des parias », indiquait Kadjo Sylvestre Tanon, le présidait du PAPACI (Pari Abobolais pour la Paix et l’Amour en Côte d’Ivoire).
Portée il y a peu sur les fonts baptismaux, cette organisation s’est assignée pour mission principale de redorer l’image des jeunes de la commune qui, selon son président, sont le plus souvent présentés comme des loubards à la solde de politiciens qui n‘ont pour objectif que de préserver leur parcelle de pouvoir. Des présidents Félix Houphouët-Boigny à Alassane Ouattara, en passant par Henri Konan Bédié, le Général Robert Gueï et Laurent Gbagbo, Kadjo Sylvestre Tanon dénonce le rôle peu raccommodable des jeunes dans l’ascension ou la préservation des différents pouvoirs.
« Officieusement, des 600 jeunes communément appelés loubards sur lesquels le Président Félix Houphouët-Boigny se serait appuyé pour consolider son pouvoir devenu vacillant, 500 provenaient d’Abobo. Ensuite, le Président Henri Konan Bédié, se serait lui aussi, vu pérennisé cette approche. Abobo par la suite, ne s’est-elle pas vue assiégée après le coup d’Etat militaire de décembre 1999 qui a propulsé le Général Gueï au pouvoir ? », Soutient-il avant de révéler que le Général Gueï se serait illustré dans une impitoyable chasse aux sorcières contre ces fameux loubards, dont plusieurs ont choisi la voie de l’exil.
Poursuivant, il ajoute que le pouvoir du Président Laurent Gbagbo a été mis en déroute lorsque son armée est entrée en conflit avec les jeunes d’Abobo. Malheureusement, il regrette la marche à reculons de sa commune vis-à-vis de tout, notamment en matière d’infrastructures. « Notre jeunesse est désorientée. Livrée à elle-même, elle souffre du mal de la délinquance », déplore le président du PAPACI. Pour Kadjo Sylvestre Tanon, en effet, le tissu social à Abobo se dégrade à tous les niveaux, malgré l’intervention des jeunes dans la consolidation des pouvoirs de certains politiciens.
A juste titre, il propose une urgence d’actions, pour que les jeunes eux-mêmes prennent leur destin en main. Telle est selon lui, l’ultime alternative pour venir à bout des phénomènes tels que ‘’les microbes’’, la drogue et le grand banditisme. Pour ce faire, il sollicite l’aide des autorités pour résorber l’épineuse question du chômage, principale cause des maux cités plus haut.
Idrissa Konaté
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