[Abobo/Affaire de mort en couche d’une femme] La clinique concernée fermée par le ministère de la Santé
En effet, dans sa vision d’avoir une Côte d’Ivoire où aucune femme ne meurt en donnant la vie, le Ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle (MSHPCMU) a assigné une mission principale au Programme National de la Santé de la Mère et de l’Enfant (PNSME), celle de la lutte contre les décès en couche, la justification et la dénonciation des décès évitables à l’effet de sanctionner les personnes de santé fautives.
Pour renforcer cette lutte contre la mortalité, néonatale et périnatale évitables, le ministère a pris, le 23 décembre 2020 l’arrêté N°316/MSHP/CAB. Cet arrêté largement diffusé dans les maternités et autres formations sanitaires privées de l’ensemble du territoire national, interdit aux établissements sanitaires privés qui ne disposent pas de blocs opératoires de pratiquer des accouchements.
C’est dans le cadre de cette lutte que la Police sanitaire du ministère de la Santé, de l’Hygiène et de la Couverture Maladie Universelle a procédé, le vendredi 13 mai 2022, à la fermeture du CMCR, pour une durée indéterminée, pour cas de mort en couche. Le centre a été fermé pour violation de texte.
En effet, cette fermeture fait suite aux enquêtes de certaines structures du MSHPCMU, à savoir : le PNSME, la DDS d’Abobo-Ouest, le service de gynécologie du CHR d’Abobo et la Police Sanitaire, après le décès survenu le 5 avril 2022, au CHR d’Abobo, d’une femme en couche. Suite au décès, comme il est de coutume, un audit a été fait dans le but de vérifier si ce décès était évitable.