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[Abidjan/Morts lors des pluies diluviennes] À qui la faute ?


Abidjan, 17-06-2022 (lepointsur.com) À Barthelemy Zouzoua Inabo: À qui la faute ? Encore des morts dans les hauteurs de Mossikro à Attecoubé, dues au glissement de terrain. Chaque année, les mêmes scènes de désolation, de fausse compassion. Faillite collective !

“ Maintenant, que faire ? Il est du devoir régalien de l’Etat, d’assurer la sécurité et la protection des populations. Il est de son devoir d’améliorer le cadre de vie des citoyens. S’il y a mort d’hommes, il doit assumer sa responsabilité pleine et entière. On ne peut pas pleurer chaque année, dans la même zone et pour les mêmes causes. ’’

La lutte contre la pauvreté dit être davantage accentuée pour donner un rayon de lumière aux personnes vivant dans la précarité, dans les zones à risques. Parfois, elles ne choisissent pas de mourir. Mais elles ne savent pas où aller et où vivre…

Le Blanc de la Mé a dû se précipiter ce jeudi 16 juin 2022, à Attecoubé, dans le sous-quartier Mossikro pour constater par lui-même, la désolation après les dégâts d’eau. Éboulement, au moins deux familles ensevelies sous la boue, travail de titans des sauveteurs pour retrouver des survivants… Malheureusement, le bilan est lourd: huit ( victimes dont six(6) décédées. « 54 sites sensibles qui concernent les communes d’Anyama, d’Abobo, d’Adjamé, d’Attécoubé, de Bingerville, de Port-Bouet et de Yopougon ont été identifiés. C’est près de 25.000 personnes qui vivent dans ces sites qui sont des sites à risque parce qu’ils sont à flancs de collines, parce qu’ils sont dans des cavernes », a fait noter JPA.

La météo a régulièrement prévenu des fortes pluies cette année. Les autorités ont demandé aux personnes vivant dans les zones à risques de les quitter. Des actions de déguerpissement ont même été entreprises. Certains ont perçu de l’argent pour aménager ailleurs, mais jouent à cache-cache avec leurs propres vies. Malheureusement, la forte pluie dans la nuit du mercredi 15 juin au jeudi 16 juin 2022, a certifié les actions du ministre en charge de l’assainissement et l’entêtement de certains habitants des flancs de collines… Une fois de plus, Attecoubé paie le lourd tribut.

Maintenant, que faire ? Il est du devoir régalien de l’Etat, d’assurer la sécurité et la protection des populations. Il est de son devoir d’améliorer le cadre de vie des citoyens. S’il y a mort d’hommes, il doit assumer sa responsabilité pleine et entière. On ne peut pas pleurer chaque année, dans la même zone et pour les mêmes causes. À un moment, ça suffit. Il y a certes des raisons humanitaires, parfois sociales, souvent politiciennes, mais le gouvernement doit agir. Avec fermeté! Et surtout, faire savoir ses actions.

“ L’Asec Mimosas conserve son titre de championne de Côte d’Ivoire. 28e titre de son histoire. Malheureusement, au goût amer. ’’

Par exemple, les actions entreprises dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. Le projet « des filets sociaux productifs » devenu désormais un programme et qui permet d’identifier, centraliser et surtout coordonner toutes les actions en faveur des personnes vivant dans la précarité. Les bénéficiaires des filets sociaux, formés à la gestion de « la petite économie » par les travailleurs communautaires, s’organisent, montent des associations d’épargne et de crédit pour consolider leur autonomie, s’entraider pour monter des activités productrices de revenus. De « sans espoir », les bénéficiaires deviennent descendus « rescapés » et des gestionnaires de micro-crédits à l’échelle villageoise ou de quartier. Ils élargissent même le cercle en intégrant des personnes démunies non prises en compte par le projet. « Je suis une veuve avec six enfants. Je ne connaissais pas les filets sociaux », a expliqué une dame à Adjamé-Bracodi. Elle a bénéficié d’un prêt de l’association d’épargne et de crédit de son quartier et selon elle, elle a pu monter une activité génératrice de revenus. « Le projet des filets sociaux permettent de sortir les ménages vulnérables de la précarité mais aussi, ils renforcent les liens sociaux », selon la ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté. Elle a affronté la pluie, ce jeudi 16 juin 2022, pour rendre visite aux bénéficiaires à Anyama, à Abobo et à Adjamé-Bracodi. 277.000 ménages bénéficient des filets sociaux. Chaque bénéficiaire perçoit 36.000 FCFA/trimestre pendant trois ans. Le choix des bénéficiaires relève des autorités locales et des communautés concernées.

Un mot de Sport. L’Asec Mimosas conserve son titre de championne de Côte d’Ivoire. 28e titre de son histoire. Malheureusement, au goût amer. Une des passionnés du club, Aminata Ouattara, a eu un malaise au stade Robert Champroux, ce jeudi 16 juin 2022. Elle a été évacuée dans une clinique. Union de prières pour l’Actionnaire devant l’éternel !

Fernand Dédeh

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