Abidjan La Perle Des Lagunes Uriques
Abidjan, la belle, la perle des lagunes… jadis nous devions l’admettre car depuis tant de choses ont changé.
A Abidjan, on ne parlera pas de tous ces immeubles et édifices qui tombent en ruine. On ne parlera pas de la Pyramide classée inhabitable mais habitée. On ne parlera pas de la Cathédrale Saint Paul, lieu d’exaltation de la beauté d’un Dieu où des seaux et serpillères sont … étanchéité, des tours administratives déshabillées…
A Abidjan, l’insécurité a atteint un niveau inquiétant pour sa population mais peut-être pas pour le ministère en charge beaucoup trop préoccupé à parrainer tout ce qui est de divertissement.
A Abidjan on ne trouve plus de travail cependant le boulot vient plutôt trouver ceux bien nés aux patronymes à consonance …
Voyez-vous, à Abidjan, les rues principales si non barricadées par le zèle des organisations de quartiers, occasionnant d’avantage de bouchons et embouteillage même en dehors des heures de pointe, sont envahies de tout genre de vendeurs. Il faut bien qu’on trouve tous quelque chose à faire. Alors par ci et par là des étales depuis la nuit des temps si bien que ces vendeurs occupant illégalement les espaces publics pensent bonnement en être les propriétaires. Il n’y a plus de trottoir. Plus d’espace réservé aux piétons. Piétons et véhicules au même titre sur la chaussée. C’est quoi encore les statistiques d’accidents automobile – Homme ?
A Abidjan, quelqu’un a eu l’ingénieuse idée d’apporter aux usagers de la route, au feu rouge, à tous les carrefours ou intersections, les articles de supermarché. Plus besoin de s’y rendre, le supermarché s’offre à nous sans risque au feu tricolore de nos quartiers. Les vendeurs ambulants sont passés maitre de l’art : convaincre, faire la monnaie ou poursuivre un client sans se faire percuter par les autres véhicules.
Les vendeurs d’eau peuvent se faire plein les poches ils n’ont pas à balayer ces sachets d’eau qui polluent toutes les artères de la capitale. Et s’ils devenaient vendeurs / balayeurs ? Eux aussi pourront faire le cumul de postes. Deux salaires ! Double avantage comme beaucoup dans cette nouvelle émergence. Jadis fort critiqué, désormais chose courante.
Demandez-le au maire de ma commune ! La plus peuplée. La plus sale. Enfin, prêtons-lui notre indulgence, l’homme à beaucoup à faire. Il n’est qu’humain, seule pieuvre saurait avoir la main partout en même temps. On ne parlera pas non plus d’omniprésence attribut réservé au Maitre Absolu. A Abobo, le maitre suprême n’y est jamais sauf lors de cette parodie d’élection municipale. Elu avant les résultats… Elu depuis bien plus que ces fameux dix ans de Gbagbo… normal ! Alors Abobo telle une ville à l’intérieur d’une autre est peuplée au-delà de ses capacités. Le recensement ne saura que corroborer nos dires. La mentalité est aussi élevée que la cheville. Analphabétisation rampante. Ici c’est l’eldorado de la rébellion. La gendarmerie et les campus universitaires sont la propriété des FRCI, crasseux, infâmes…
Les affiches interdisant de pisser pullulant partout sont justement invitations à l’assouvissement de besoin naturel. L’urine à vous rabâcher les narines… bienvenue à Abobo, à Abidjan. …le faire dans la rue à toute l’allure macho, phallocrate. La gente féminine, pudique ou dépourvue de vessie ? Sinon comment expliquer que ce soit essentiellement les hommes qui s’y adonnent à l’exception de ces quelques saltimbanques de demoiselles !
Alors la baie de Cocody est devenue un dépôt d’ordure et de sable, témoignage de l’érosion avancée dans toutes les contrées. Il faut encore beaucoup de goudron. Vite et partout car la saison des pluies s’annonce. Il faut lutter contre l’érosion et contre cette bassesse de jeter les ordures dans les caniveaux.
A Abidjan, la SODECI sait qu’eaux usées, eaux pluviales et eaux vannes ne font qu’un. Alors il saura sut de tous les raisons qui font que jusqu’ici, 2014, des maladies comme le choléra, la fièvre typhoïde, dysenterie ou dracunculose (maladie du ver de Guinée) ne soit toujours pas éradiquées. Des maux du sous-développement pour un pays qui se veut émergeant.
1000 FCFA / jour c’est la « peine » journalière de ces balayeurs de rue qui balaient à « contre-courant ». Pour rendre Abidjan propre c’est la mentalité de sa population qui doit être balayée. Le peloton doit être éduqué à ne plus jeter les ordures dans la rue. Sinon on ne saura que balayer, chasser par la fenêtre ce qui naturellement reviendra au galop par la porte, tant de 1000 FCFA/ jour à l’eau !
Trois millions d’habitants ? Et si chacun de nous jetait un sachet (1g), un papier (1g) ou un mégot (1g) de cigarette rien qu’une fois par jour on arriverait à 3millions de gramme d’ordure par jour ; 21000Kg / Semaine ; 82T/ mois soit 984 Tonnes d’ordures par an ! Ne sommes-nous pas déjà proche de cette hypothèse ? Abidjan, perle des lagunes, beauté et fierté des ivoiriens, jadis comparée à Paris n’est que l’ombre de ses prétentions. Un mirage sinon oasis d’insalubrité de désordre, d’insécurité et d’anarchie.
Trois millions d’habitants ? Trois millions de litres d’urine… Abidjan, la perle des lagunes urique… Le Ministère de l’Environnement semble être dépassé par les ordures mais ce n’est pas de sa faute, l’Etat a dans le domaine, des arriérés de plus d’une dizaine de milliards. Aidons donc M. Koffi Koffi Lazare dans la tâche qui le dépasse, l’assainissement, par le civisme, de notre belle ville afin qu’elle ne soit plus une décharge à ciel ouvert.
EYANN