Politique

A propos d’un probable 3e mandat d’Alassane Ouattara/Joël N’Guessan (Porte-parole du Rdr) : ‘’Ils veulent faire passer le Président Alassane Ouattara pour quelqu’un qui ne respecte pas sa parole’’


CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 4-5-2017) Dans une déclaration rendue publique le jeudi 4 mai 2017, le Porte-parole du Rdr n’a pas été tendre avec ceux des cadres de sa formation politique qui veulent amener le Président Alassane Ouattara à marcher sur sa volonté de ne pas briguer un 3e mandat. Joël N’Guessan, puisque c’est de lui qu’il est question, a fustigé cette attitude et a rassuré l’ensemble des Ivoiriens sur la sincère volonté du Chef de l’Etat qui, selon lui, est irrévocable. Ci-dessous, l’intégralité de sa déclaration.

 » Depuis la réélection du Président de la République SEM. Alassane OUATTARA, quatre (4) sujets constituent la quintessence de tous les débats et analyses politiques. Il s’agit principalement des questions de succession, de la notion d’alternance, de la réconciliation nationale et tout récemment, des supputations sur l’éventuelle troisième mandat de notre Président de la République.

Sur ces quatre sujets, chacun y va de sa plume et de ses déclarations. Hommes politiques et leaders d’opinion, sans oublier les artistes et écrivains donnent librement leurs opinions. Ces expressions plurielles sont à saluer, car cela démontre la vitalité de notre démocratie à travers cette liberté d’expression.

La presse et les médias (proches du pouvoir ou de l’opposition) sont ravis, car ils ont des sujets à vendre à leurs lecteurs et auditeurs. Nous faisons remarquer au passage que la Côte d’Ivoire figure sur la liste des rares pays où l’État finance la presse privée y compris celle de l’opposition qui tire, à boulets rouges quotidiennement, sur le Président de la République et son Gouvernement. C’est aussi cela l’exception ivoirienne. Pour en revenir à l’objet principal de notre intervention, nous disons que la succession du Président Alassane Ouattara, l’alternance, la réconciliation et le concept de troisième mandat ne devaient nullement déchaîner des passions car il n’y a pas matière à passions. Prenons ces sujets l’un après l’autre.

La Succession

La Côte d’Ivoire n’est pas un royaume pour qu’on parle de succession. C’est dans les régimes féodaux que la notion de succession trouve son sens. La Côte d’Ivoire est une République et non un royaume. Les mécanismes pour accéder au pouvoir d’État et espérer remplacer celui qui est pouvoir sont connus de tous. C’est le peuple qui décide de qui doit gouverner à travers une élection au suffrage universel. Alors, parler sans cesse de succession est impropre. À moins que ceux qui pensent ainsi sont des adeptes du système féodal cachés avec des cagoules de Républicains.

L’alternance

Voici aussi un concept qui crée des passions inutiles. Il y a certains parmi nous qui pensent que le pouvoir se résume à un jeu de ping-pong. Oui, il y a eu l’appel de Daoukro qui sert d’argument pour ceux qui militent avec détermination en faveur de l’arrivée au pouvoir d’un militant actif de notre allié le PDCI en 2020.

Nous l’avons dit et nous le répétons. L’idée d’alternance  ne doit pas être perçue comme une panacée pour résoudre les problèmes non résolus qui minent notre alliance RHDP. En effet, que faisons-nous du désir de l’UDPCI, l’un des membres du RHDP, d’avoir son Président investi comme candidat de notre coalition à l’élection présidentielle de 2020 ? Où mettons-nous le peuple souverain de Côte d’Ivoire qui doit décider de qui sera son Président en 2020 ? Est-ce que, c’est l’alternance qui va les guider dans leurs choix en 2020 ? Enfin, nous pensons que le moment est venu de clarifier ce concept d’alternance qui ressemble plus à un slogan politique qu’à une réalité politique.

La réconciliation nationale

Ce thème a été tellement galvaudé que, quand des initiatives sérieuses sont prises, personne ne se sent concerné. La réalité, c’est que ce sont les hommes politiques ou ceux qui prétendent l’être ainsi que certains leaders d’opinion qui font croire qu’il n’y a pas réconciliation en Côte d’Ivoire. Sinon, les ivoiriens sont dans les faits réconciliés. Ce n’est pas parce que certains individus sont en prison ou en jugement devant les juridictions nationales et internationales qu’on va dire que les ivoiriens ne sont pas réconciliés. Il faut que la justice fasse son travail pour que les nombreuses victimes de nos crises militaro politiques puissent avoir le cœur apaisé.

Par ailleurs, Ce n’est parce que des personnes se sont mises en exil volontaire qu’on va prétendre que les ivoiriens ne sont pas réconciliés. Il n’y a qu’à voir l’ambiance de vie dans les quartiers, les églises, les mosquées, les marchés, les écoles, les universités et grandes écoles, dans les cinémas, dans les services de l’administration… pour se convaincre que la réconciliation est une réalité en Côte d’Ivoire. Les ivoiriens attendent seulement que leurs hommes politiques, quelques soient leurs bords politiques affichent une attitude officielle qui les rassure. En réalité, tous les hommes politiques ivoiriens se voient et se côtoient régulièrement en cachette. Faisons-le maintenant au grand jour et arrêtons de faire croire que nous ne sommes pas réconciliés.

Le troisième mandat du Président Alassane Ouattara

Ceux qui animent ce débat sont dans une logique de négation d’une des vertus qui caractérise le Président Alassane Ouattara. Ils veulent faire passer le Président Alassane Ouattara pour quelqu’un qui ne respecte pas sa parole.  Il l’a dit et redit à chaque occasion qu’il devait se prononcer sur ce sujet : Il ne briguera pas un troisième mandat. Alassane Ouattara est un homme de parole. Il dit ce qu’il va faire et il fait ce qu’il a dit. Alors nous recommandons d’arrêter ce débat qui est né de l’esprit de personnes qui réfléchissent et ne vivent que de supputations.

Nous estimons que le moment est venu d’apprécier en toute objectivité les résultats et les performances du RHDP au pouvoir depuis 2011. Consacrons-nous à l’appréciation de nos résultats au regard des engagements que nous avons pris devant le peuple de Côte d’Ivoire en 2010. Nous avons proposé des SOLUTIONS aux multiples problèmes nés de la gestion chaotique et calamiteuses des Frontistes. Nous avons mis ces SOLUTIONS en œuvre.  Arrêtons les débats sur les sexes des anges. »

NB : Les titres sont de la rédaction

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