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A qui profite le désordre à l’UFBH? #ufhbciv


Une vue aérienne de l'Université FHB.Ph.Dr

Une vue aérienne de l’Université FHB.Ph.Dr

Abidjan, 18-06-16 (lepointsur.com)- L’installation de la police nationale ivoirienne par les autorités ivoiriennes sur l’espace universitaire à Université Félix Houphouët-Boigny (UFHB) de Cocody-Abidjan est un viol de la franchise universitaire. Maintes fois dénoncée, par les syndicats significatifs estudiantins (Fesci, Coeci etc.) et les observateurs de la scène politique et sociétale, le gouvernement a opté pour la sourde oreille.

Malheureusement, ceux qui se plaignent viennent d’avoir raison sur la vérité de ceux qui la détiennent. Le jeune étudiant, Roland Alaba été fauché par un véhicule de police en plein cœur de l’UFHB. Il est ‘’décédé des suites de ses blessures’’, selon la direction générale de la police nationale. A qui la faute ? Les décideurs sont mieux placés pour dire à l’opinion nationale et internationale les raisons du maintien de la police sur l’espace universitaire.

Pire, c’est le communiqué qui laisse transparaître les larmes de crocodile du DG de la police nationale, Bredou M’Bia. « La police nationale présente ses condoléances à la famille du défunt, aux étudiants et à toute la communauté universitaire. Une instruction a été ouverte pour faire la lumière sur cette situation », conclut-il en substance.

Depuis quand en Côte d’Ivoire, la lumière a été faite sur une situation à l’UFHB de Cocody ?  Dans la nuit du vendredi 4 au samedi 5 décembre 2015, la scolarité de l’UFHB est partie en fumée au nez et à la barbe des éléments de police présents cette nuit-là. Le soleil ne s’est-elle pas encore levé pour que la lumière brille sur cette affaire ? Ils y étaient pour circonscrire selon eux, les violences de la veille. Les étudiants très remontés, exigeaient la lumière sur les circonstances de la mort de l’étudiant, Konin Wilfred. Où en est-on avec la lumière sur la mort de cet étudiant ? Peut-être que là encore, on attend la fumée blanche.

Depuis l’ouverture de l’Université FHB, le lundi 3 septembre 2012, la police nationale toujours prête à présenter les bandits, malfrats, etc. est sans voix. Elle n’a jamais fait le point des arrestations de malfrats et autres personnes de mauvais acabits sur l’espace universitaire. C’est plutôt, elle qui est accusée de viols, de vols par les étudiants dans une expédition au campus de Cocody en date du 13 avril 2016. A quand la lumière sur cette affaire ? Peut-être que là, ceux qui parlent de faire la lumière attendent que la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) éclaire toutes les villes, les villages et les hameaux les plus reculés de la Côte d’Ivoire pour mieux voir clair.

La présidente de la section Côte d’Ivoire d’Amnesty international, Nathalie Kouakou-Tra a, dans une interview accordée au confrère ‘’Le Nouveau Courrier’’ du samedi du 14 mai 2016 fait des révélations. Des étudiantes qu’elle a interviewées, au cours de son enquête ont révélé qu’elles ont été victimes de vols et de viols de la part des policiers. Cette affaire est dans les tiroirs, sans aucune contre-enquête.

« Qu’on arrête de prendre les Ivoiriens pour bête », comme le dirait l’enfant de la rue. C’est véhicule de la police nationale qui, lancée à une allure pas possible (sûrement) fauche un étudiant. Y avait-il urgence en ville ou quelque part à l’université ?

Quand on est en nombre insuffisant pour lutter contre le grand banditisme, les microbes et autres, on n’envoie pas des éléments violer un espace, impunément. Dans ce cas, on devient celui-là même qui sème le désordre. Et dire que cela vient de ceux qui sont obligés de maintenir l’ordre, on sait exactement à qui profite le désordre à l’Université Félix Houphouët-Boigny.

Que l’âme du jeune Roland Alaba repose en paix ! Peut-être que son décès va résoudre définitivement la violation de l’espace Universitaire, de l’UFHB.

Sériba Koné

 

 

 

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