A l’origine de la crise politique: la révolte des hommes du petit peuple contre le syndicat des grandes familles Bourgeoises #Côted’Ivoire
CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 30-6-2017) L’imam Ousmane Diakité a mis les pieds dans le plat en dénonçant à juste titre la question de l’enrichissement illicite dans notre pays. Ce phénomène des plus résiliants qui résiste bien au temps et aux changements de régimes politiques.
En réalité, trouver des fortunes licites en Côte d’Ivoire équivaut à chercher une aiguille dans une botte de foin. La quasi-totalité des grandes fortunes de ce pays ayant été bâties sur des bases illicites, parce qu’issues de la grande et corrompue bourgeoisie d’État formée dans le sillage de Félix Houphouët-Boigny, premier Président de la Côte d’Ivoire moderne.
Depuis lors, les grands Services de l’État et ses démembrements ont généré une aristocratie locale qui par conséquent semble s’être organisée en syndicat de « Grandes Familles » pour s’éterniser à la mamelle nourricière d’État. Ce qui fait d’ailleurs de la Politique, un raccourci, un moyen des plus efficients et efficaces pour bien de personnes anonymes de devenir riches et être socialement enviées à défaut d’intégrer le cercle fermé de l’aristocratie évoquée plus haut. Car intégrer ce cercle n’est pas chose aisée. Parce qu’être riche n’est pas toujours suffisant pour y parvenir.
Ce qui explique d’ailleurs la tragédie politique qui se déroule sous nos yeux et qui a pour protagonistes, d’un côté, ce syndicat des Grandes Familles Bourgeoises, et de l’autre, des hommes nouveaux mus par une ambition légitime bien que d’origines modestes. Ces hommes sortis du moule du petit peuple et par conséquent éduqués aux valeurs de solidarité, de partage et d’humanisme. Ces hommes qui malgré leur courage et leur intelligence ne sont pas moins issues de familles paysannes. Et donc impropres à la fonction de l’autorité suprême aux yeux du premier groupe.
Abi-Daman Koné, responsable de la communication numérique du RACI (Réseau des Amis de la Côte d’Ivoire)
NB : Les titres sont de la rédaction