[28e édition de la Journée mondiale de la liberté de la presse] Les journalistes de Côte d’Ivoire célèbrent l’évènement
Abidjan, 03-05-2021 (lepointsur.com) Les journalistes ivoiriens ont célébré ce lundi 3 mai 2021, la 28e édition de la Journée mondiale de la liberté de la presse, à travers une cérémonie officielle organisée à Abidjan-Cocody.
A l’instar des autres pays du monde la Côte d’Ivoire n’est donc pas restée en marge de cet important évènement. Débutée par une marche sur plusieurs kilomètres dans les alentours de la RTI, cette journée spécialement dédiée à la liberté de la presse a été marquée par les discours de plusieurs hautes personnalités. A savoir, le ministre ivoirien de la Communication, des médias et de la Francophonie, Amadou Coulibaly, le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), Jean Claude Coulibaly, l’Ambassadeur des Etats-Unis en Côte d’Ivoire, Richard Bell, l’ambassadrice des Pays-Bas en Côte d’Ivoire, Yvette Daoud, et la représentante résident de l’UNESCO, Anne Lemaître.
Se succédant au pupitre au cours de la cérémonie qui s’est tenue au stade de la haute fréquence de la RTI, ces différentes personnalités ont réaffirmé leur volonté de voir une presse totalement libre en Côte d’Ivoire et partout dans le monde.
« Les puissances politiques ou d’argent résistent difficilement à la tentation de cacher ou de manipuler l’information pour servir leurs causes. Il est donc impérieux pour chaque membre de cette corporation du métier d’informer de rester vigilent, d’être jaloux de sa liberté et se garder de tomber dans des compromissions. Car, comme le dit si bien Jean Jacques Rousseau “L’homme est né libre, mais partout, il est dans les fers’’. Brisons ensemble nos chaînes tout en gardant à l’esprit que toute liberté comporte la responsabilité », a déclaré Jean-Claude Coulibaly, président de l’UNJCI. Précisant par ailleurs que l’Unjci compte organiser une grande tournée d’information et de sensibilisation sur la nécessité pour toute la communauté nationale, d’une presse libre et indépendante. Et ce, « afin que nos consœurs et confrères dans toutes les régions de notre pays, puissent exercer leur métier au service de service public dans la Sérénité » dira-t-il.
Egalement présent, Sam Wakouboué, porte-parole des Organisations professionnelles des médias, de l’Intersyndicale du Secteur des Médias en Côte d’Ivoire a, pour sa part, parlé du but de l’instauration de la Journée mondiale de la liberté de la presse.
« Cette journée du 3 mai proclamée par l’Assemblée générale des Nations unies afin de sensibiliser tous les acteurs socio-politiques sur l’importance de la Liberté de la presse et rappeler surtout aux gouvernements leur obligation de respecter et de faire respecter le droit à la liberté d’expression consacré par l’article 19 de la déclaration universelle des Droits de l’Homme », a-t-il affirmé. Avant d’appeler tous les acteurs du secteur de faire l’Etat des lieux en matière de liberté de la presse en Côte d’Ivoire.
« Chers acteurs des médias, C’est le lieu de nous interroger : En 2020, Les journalistes ont-ils exercé, en Côte d’Ivoire, librement leur métier et dans des conditions décentes de travail? Le classement de Reporter Sans Frontière (RSF) donne une esquisse de réponse à cette interrogation. En effet pour son classement de l’année 2021, RSF positionne la Côte d’Ivoire au 66èmerang sur 180 pays, contre 68ème en 2019 et 71ème en 2018. Notre pays gagne ainsi 2 points. Au niveau de l’écosystème des médias, ces derniers mois ont été marqués par certaines actions positives posées par les pouvoirs publics ivoiriens », a souligné Sam Wakouboué.
Clôturant les allocutions, le ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, Amadou Coulibaly a félicité l’Unjci pour la réussite de l’activité, mais également pour le combat mené dans l’objectif d’assainir le milieu de la presse en Côte d’Ivoire. C’est pour cela qu’il a réitéré le soutien de l’Etat à accompagner la presse dans sa mission régalienne, non sans prodiguer des conseils à l’endroit des journalistes.
La Journée mondiale de la liberté de la presse, spécialement dédiée à la liberté de la presse a été instituée en 1991 à Windhoek, en Namibie à l’occasion d’un colloque international, sous l’égide de l’Unesco, ayant regroupé des journalistes de tous les continents, des acteurs de la Société civile et des défenseurs des droits de l’homme. Cependant, c’est en décembre 1993 que l’Assemblée générale des Nations Unies a instauré une « Journée mondiale de la liberté de la presse », célébrée le 03 mai marquant la date de l’adoption de la déclaration de Windhoek.
Le thème de l’édition de cette année est : « l’Information comme bien public ».
Georges Kouamé