Culture

1ère édition du ‘’Djokabinan’’ : Pour le renforcement des liens entre les fils et filles de la région du Bounkani


La conférencière Kambou Véronique (PH/ DR)

Bouna, 09-05-2017 (lepointsur.com) Bouna ,chef-lieu de la région de Bounkani, dans le district du Zanzan au nord-est de la Côte d’Ivoire, près de la frontière avec le Ghana et le Burkina Faso à 603 km au nord d’Abidjan, précisément l’espace ‘’Kobakinan- Aviation’’, a été le théâtre d’un grand événement culturel notamment la 1ère édition du Festival de la récolte du mil dénommé le ‘’Djokabinan’’avec pour thème ‘’Organisation sociale du peuple Lobi’’.Qui a réuni les fils et filles de ladite région.

Le ‘’Djokabinan’’,il faut le souligner, est un événement culturel de musiques et de danses dont l’objectif principal est le renforcement des liens entre les membres de cette communauté autour de la célébration d’une civilisation autrefois reléguée au second plan, voire ignorée.

Des mets à base de mil, confectionnés pour l’occasion (PH/DR)

De sorte à faire de cette tradition le point d’ancrage de tous les fils et filles du peuple Lobi dans la région du Bounkani, la Fajl (Fédération des associations de la Jeunesse Lobi), la cheville ouvrière de cette cérémonie, n’a pas voulu rester en marge de la  vulgarisation, la promotion et la sauvegarde du patrimoine culturel et artistique de leur  localité à l’image de l’Abissa de Bassam, ville située à 43 kilomètres à l’est d’Abidjan et du Popo Carnaval de Bonoua , ville située au nord-est de Grand-Bassam.

Pour la conférencière Kambou Véronique, par ailleurs agent de développement sur le projet Lobi, il est important pour un chef d’acquérir un minimum de connaissances. « Ce panel consiste à aider le Lobi à acquérir certaines connaissances qui lui permettent d’être un bon chef , car un chef doit avoir un minimum de connaissances culturelles. L’on n’a pas besoin d’être un intellectuel, mais l’on doit avoir au moins certaines connaissances qui puissent nous aider à nous maintenir en tant que chef », a-t-elle conseillé.

Le groupe  »SIBERE » de Yopougon a fait montre de son talent artistique (PH/ DR)

A l’occasion, plusieurs prestations de danses notamment le ‘’Djoror de Nako’’ du Burkina Faso, le ‘’Djoror de Téhini’’ et le ‘’Sibèrè de Yopougon’’ etc. ont émaillé cette célébration. Notons que la plupart des danses du terroir traduisent la fête du mil durant l’hivernage d’où le travail, la récolte et le partage.

Le groupe  »SIBERE » a émerveillé le public par ses différentes prestations (PH/ DR)

Satisfait de cette première édition, le  président de la Fajl, Kambiré Sié Fidèle, a invité les cadres  à participer à la pérennisation de leur culture.

Un défilé carnavalesque en tenues traditionnelles, des dégustations de mets traditionnels à base de mil ont mis fin à cette fête qui a vu la présence de nombreuses personnalités.

M.K Une correspondance particulière

 

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